Les praticiens hospitaliers sont appelés à la grève mardi 14 octobre par leurs syndicats. Plusieurs d’entre eux auraient du mal à se faire reconnaître comme grévistes dans certains hôpitaux, selon le SNPHAR-E, qui parle d’« obstruction au droit de grève ».
« De nombreux collègues nous signalent que leurs établissements respectifs refusent de les inscrire comme grévistes au motif qu’ils n’ont pas reçu de préavis pour la journée de grève du 14 octobre prochain », dénonce le syndicat, qui indique avoir adressé à temps son préavis au ministère de la Santé.
Le SNPHAR-E demande au ministère de faire respecter le droit de grève. Aux praticiens qui rencontreraient des difficultés, l’organisation syndicale conseille de faire remonter l’information, afin que l’avocat du SNPHAR-E puisse monter un dossier.
La loi Touraine au cœur de la crispation
Les cinq intersyndicales de PH (Avenir hospitalier, CMH, CPH, INPH, SNAM-HP) appellent à une journée de grève le 14 octobre. Le mot d’ordre est maintenu en dépit des avancées consenties par Marisol Touraine sur la gouvernance hospitalière.
Le SNMH-FO, syndicat de médecins hospitaliers rattaché à la centrale Force ouvrière, s’associe au mouvement. Il réclame l’abandon du projet de loi Touraine, qui prévoit selon lui « les regroupements forcés des hôpitaux dans des groupements hospitaliers de territoire, avec une mutualisation de moyens, la privatisation du service public par l’entrée du secteur privé avec ses objectifs financiers, ses contrats et ses normes dans les groupements hospitaliers de territoires, le renforcement du pouvoir des ARS sur les établissements, et la mise en œuvre d’objectifs chiffrés de fermeture de lits ».
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