Pour y remédier, le chargé de développement durable songe à la déprescription : « Il y a peut-être moyen d’alléger certaines ordonnances sans dégrader la qualité des soins, avance-t-il. Et, pourquoi pas, d’identifier, dans une même classe thérapeutique, les médicaments qui semblent plus vertueux que d’autres. » Le sujet du bon usage des médicaments dépasse toutefois les murs de l’hôpital. La dernière convention médicale, négociée avec les syndicats de médecins libéraux, consacre un volet de mesures à la sobriété médicamenteuse. L’Assurance-maladie invite les praticiens à « moins prescrire pour mieux soigner ». Une incitation vue d’un bon œil par Bernard Jourdain : « En matière de médicaments, sur un territoire donné, il serait intéressant d’étudier la part des émissions de chaque acteur du système de santé, plaide-t-il. L’hôpital ne peut pas être le seul à agir sur les émissions de CO2.»