Ce mercredi a été inaugurée l’unité de soins intensifs pour adolescents (USIA) de l’hôpital Nord de Marseille, en présence de Bernadette Chirac, présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France et de sa bienfaitrice, Marina Picasso. Cette structure unique dans la cité phocéenne, que tout le monde appelait de ses vœux, a été financée, en grande partie par l’Agence régionale de santé (ARS) PACA pour un montant de 145 0000 euros et un don exceptionnel de la petite fille de Picasso de 500 000 euros.
« Cela fait partie de notre vocation de participer à des projets avec des enfants et adolescents tels que celui-ci, il n’aurait pu voir le jour sans l’aide de Marina Picasso », a confié Madame Chirac. Cette réalisation porte à 71, le nombre de projets financés pour l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (APHM), avec l’aide de la Fondation et son opération pièces jaunes.
Un besoin identifié dès 2009
Cette unité pour accueillir des adolescents en crise a ouvert ses portes, le 5 janvier dernier, dans le cadre d’un partenariat entre le Centre Hospitalier psychiatrique Edouard Toulouse, et l’APHM. « Cela répond à un besoin que nous avions identifié et proposé dès 2009 à l’ancienne DDASS, rappelle le directeur de l’Hôpital psychiatrique d’Edouard Toulouse, Gilles Moullec. Tous faisaient part de leur désarroi de ne pas disposer dans le département d’une structure de soins spécifiques pour ados en crise. Un réseau de partenaires a travaillé ensemble pour construire cette unité. »
Cette USIA est installée à l’hôpital Nord, dans des locaux annexes au service des urgences pédiatriques. « C’était une évidence, compte tenu des relations étroites avec les urgences pédiatriques et les urgences générales de cet établissement, y compris le centre d’accueil permanent (CAP 72) des urgences psychiatriques, géré par Edouard Toulouse. »
Coordonner un parcours de soins adapté
Cette unité dispose de 5 lits pour adolescents de 12 à 18 ans, avec « des chambres sécurisées pour permettre un isolement thérapeutique », précise Gilles Moullec, pour une hospitalisation de courte durée. Les adolescents sont pris en charge, à partir de consultations aux urgences ou lieux de consultation ambulatoires, par une équipe pluridisciplinaire du pôle de psychiatrie infanto-juvénile du Dr Valérie Garson à l’hôpital Edouard Toulouse. « Dans cet USIA, nous souhaitons désamorcer la crise, insiste Gilles Moullec, ce qui n’est pas possible dans une unité traditionnelle ou dans des services spécialisés dans l’accueil adulte. Cette hospitalisation permet surtout d’élaborer avec différents partenaires, un projet de soins pour chaque adolescent et une orientation adaptée à chaque temps de son évolution clinique ». Cela permet de coordonner un parcours de soins, pour rendre fécond ce qui fait situation de crise.
à noter qu’au cours de cette inauguration, Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, a lancé une nouvelle pique à Marisol Touraine, la ministre de la Santé, pour demander que « l’APHM soit traité sur un pied d’égalité avec les hôpitaux de Paris et ceux de Lyon. Il nous faut les mêmes avantages sur le plan du logement. 8 millions d’euros qui nous seraient donnés, ce ne serait que justice ».
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