Auditionné jeudi matin, 27 février, par la mission parlementaire d’information sur la permanence des soins (PDS), à l’Assemblée nationale, Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), est revenu sur l’articulation entre la PDS ambulatoire et les urgences hospitalières, en égratignant au passage la médecine de ville.
« Nos concitoyens pensent que les urgences sont des centres de santé où ils ont la certitude de trouver un médecin, un laboratoire d’analyse, de l’imagerie et un lit d’hospitalisation s’il le faut », a expliqué le délégué général aux députés, précisant ensuite que « la venue des patients aux urgences est aussi liée au fait que la ville ne satisfait pas leurs besoins ». Et d’ajouter que « les urgences ne sont pas responsables de la hausse des flux, elles ne vont pas chercher les patients, ce sont eux qui viennent, car la nouvelle organisation de la PDS (fondé sur le volontariat) n’a pas permis d’inverser les flux ».
Réengagement
Dans ces conditions, a poursuivi Gérard Vincent, « il faut accepter de reconnaître que l’hôpital est devenu l’un des acteurs du premier recours, notamment du fait de la désertification médicale ». Pour autant, la FHF ne défend pas l’idée que « l’hôpital devrait tout faire ».« il y a des choses que d’autres font tout aussi bien que nous », a poursuivi Gérard Vincent.
Que faire pour inverser la tendance ? Le responsable de la FHF a sa petite idée. « La ville doit se réengager dans la PDS ambulatoire, juge-t-il. Si on décidait de revenir sur le volontariat, cette PDS pourrait se faire dans le cadre de maisons médicales de garde » adossées à des établissements.
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