Les cliniques privées à but lucratif ont réalisé en 2011 un chiffre d’affaires d’environ 13 milliards d’euros, soit une progression de 500 millions d’euros par rapport à 2010. Plus d’un quart (27,1 %) de ces établissements étaient déficitaires en 2011, enregistrant une légère amélioration par rapport à l’année précédente (28,1 % en déficit), selon une étude du département statistique du ministère des Affaires sociales et de la Santé diffusée ce lundi 25 novembre.
En 2011, 32 % des cliniques de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) étaient en déficit, contre 23 % des cliniques de soins de suite et réanimation (SSR) et 13 % des cliniques en psychiatrie, rapporte la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Ces chiffres sont meilleurs qu’en 2010, où 34 % des cliniques MCO étaient en déficit. Mais la part de marché de ces établissements « tend à diminuer, au profit des hôpitaux publics », écrit la Drees.
Une situation économique jugée « satisfaisante en moyenne »
La rentabilité nette de l’ensemble des cliniques privées à but lucratif est estimée à 2,6 % de leur chiffre d’affaires, en hausse de 0,6 point par rapport à 2010. Cependant, « cette augmentation est la conséquence d’une hausse du résultat exceptionnel, lié notamment à des opérations de cessions immobilières, et pourrait donc ne pas être pérenne », relève la Drees.
Si la situation économique des cliniques est jugée « satisfaisante en moyenne », elle présente « une grande hétérogénéité ». Ainsi, « plus d’un quart d’entre elles subissent des pertes alors qu’une sur dix affiche une rentabilité nette supérieure à 12,2 % ». En outre, les cliniques continuent à ralentir leurs investissements : 5,3 % du chiffre d’affaires en 2011, contre 5,6 % en 2010.
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