Vendredi 10 janvier, Emmanuel Macron s'est rendu à la quatrième session de la Convention citoyenne sur le climat. Devant 150 citoyens tirés au sort et pendant plus de deux heures, le président de la République s'est prêté au jeu des questions-réponses. Et il a parlé de l'hôpital !
« Qu'est-ce que vous entendez par justice sociale », lui a ainsi demandé une participante venue de Bretagne. Au cours d'une réponse de presque dix minutes, Emmanuel Macron a balayé un certain nombre de sujets parmi lesquels celui de l'hôpital public, qui connaît depuis bientôt un an une des plus graves crises de son histoire.
« Comment je vois la justice sociale ? En arrêtant de baisser inexorablement les tarifs hospitaliers », a commencé par répondre le locataire de l'Élysée qui s'est félicité « d'être le premier depuis douze ans » à augmenter les tarifs. « Je n'ai pas vu beaucoup de manifestations les douze années qui ont précédé », a-t-il ajouté dans un clin d'œil appuyé au mouvement actuel des personnels hospitaliers et médecins.
Le président « assume » et défend bec et ongles son action en matière de santé : « Si vous regardez la vérité des chiffres et le service public de la santé, on réinvestit et on n'a pas attendu les mouvements pour le faire. »
« Je ne vais pas payer pour mes prédécesseurs et pour les non-décisions passées », s'est ensuite agacé le président de la République. Et de poursuivre, « beaucoup des choses contre lesquelles on manifeste, les injustices contre lesquelles on se bat, leurs causes profondes, elles viennent d'avant ».
Pas question de changer de cap donc, Emmanuel Macron regarde droit dans les yeux la réalité « parfois terrible dans certains endroits » mais « assume » une nouvelle fois ses choix. « Je sais ce que vivent nos personnels soignants et la réponse ne va pas assez vite mais les décisions que j'ai prises ne vont pas à l'envers. »
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