Partenaires naturels des agences régionales de santé (ARS), les URPS – voix des libéraux en région – n'ont que « très peu » ou « pas du tout » de relation avec les conseils régionaux. Une situation que déplore le Dr Philippe Arramon-Tucoo, président de la conférence nationale des URPS ML. Le radiologue se dit « attaché » au développement d'une relation privilégiée car, souligne-t-il, les régions disposent de compétences transversales qui impliquent la santé.
Développement économique, numérique, aménagement du territoire… Les régions ont les cartes en mains pour « être facilitatrices de projets innovants portés par les libéraux » et « redynamiser les territoires », juge le spécialiste qui appelle de ses vœux « un réel pont » avec les régions dans la prochaine mandature. Il invite aussi au bon sens. « On ne fixera pas les médecins en mettant des millions pour construire des maisons de santé puisqu'on ne fera pas s'installer un médecin de 35 ans dans un endroit sans école », recadre-t-il. Et face à la tentation des collectivités de recourir au salariat, le patron des URPS se montre critique. « Il n'y a déjà pas assez de médecins. Si on veut les salarier, il faudra m'expliquer comment on fait pour en trouver plus ».
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