Parfois, la médecine, cela démarre par un simple coup de fil.
« Bonjour, c’est les urgences. Nous avons un patient de 80 ans, polypathologique et en état de confusion aiguë. Vous ne pourriez pas venir le voir ? » Voilà le genre d’appel que reçoit de manière régulière une équipe mobile de gériatrie. « Il existe deux types d’équipes mobiles. Il y a d’abord les équipes intra-hospitalières qui interviennent soit aux urgences, soit dans les étages, principalement en chirurgie et en médecine interne. Ensuite, il y a aussi des équipes extra-hospitalières qui peuvent intervenir dans des EHPAD ou au domicile », détaille le Dr Marie-Neige Videau, gériatre au CHU de Bordeaux.
À la demande...
Dans tous les cas, l’équipe est sollicitée pour faire une évaluation d’un patient présentant des problèmes spécifiquement gériatriques. « Des problèmes de chutes, de confusion, de troubles du comportement, de iatrogénie, de retour ou de maintien à domicile », explique le Dr Videau, en précisant qu’une équipe mobile a vocation à délivrer une évaluation pluri-disciplinaire. « En général, elle est toujours composée d’un temps de gériatre, d’un temps infirmier, d’un temps d’assistante sociale et d’un temps de secrétaire. Certaines équipes peuvent aussi disposer d’un ergothérapeute ou d’un psychologue. L’objectif est d’intervenir à la demande d’un autre service pour faire une évaluation globale à la fois médicale, gérontologique et sociale. Ensuite, on peut proposer un diagnostic ou faire des préconisations de prise en charge. Mais on ne se substitue pas au médecin qui a fait appel à nous. C’est lui qui garde la main sur le patient », souligne le Dr Videau.
Le rôle d’une équipe mobile est aussi de diffuser une culture gériatrique au sein de l’hôpital. « C’est une mission importante. On peut ainsi être amené à faire des formations à des collègues. Le but, au final, est d’optimiser la prise en charge des patients âgés dans l’établissement en évitant les problèmes de iatrogénie ou les hospitalisations inadéquates », précise Marie-Neige Videau.
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