Une réunion de concertation entre les internes et le ministère de la Santé sur le temps de travail des professionnels de santé en formation n’a permis aucune avancée, selon les internes en médecine (ISNI), pharmacie et biologie médicale (FNSIP-BM), odontologie (SNIO) et les jeunes généralistes (SNJMG).
Dans un communiqué commun, ces organisations de jeunes médecins accusent le ministère de la Santé de « s’entêter dans une logique administrative » et de ne pas tenir compte des réalités du terrain.
Début avril, la France avait été mise en demeure par la Commission européenne de respecter « dans les deux mois » le temps de travail légal maximum de 48 heures hebdomadaires des médecins, et d’appliquer strictement le repos de sécurité de 11 heures après 24 heures de travail.
Usine à gaz
Or, les discussions peinent à avancer et les internes doutent toujours de l’efficacité des récentes circulaire et autre instruction du ministère de la Santé : « Le repos de sécurité, légalement garanti depuis plus de 10 ans, n’est toujours pas appliqué, le ministère refusant de surcroît toute possibilité de sanction contre les établissements enfreignant la loi. Comment croire que le montage d’une usine à gaz réglementaire permettrait alors de régler la question du temps de travail ? »
Les internes sont en activité en moyenne 60 heures par semaine. Ils ont récemment proposé que la semaine de travail passe de 11 à 10 demi-journées, du lundi matin au vendredi soir (le samedi étant considéré comme une garde).
Le ministère n’est pas opposé au passage à 10 demi-journées par semaine mais il propose de « sortir » l’une des deux demi-journées de formation universitaire obligatoire du temps de travail des internes. Les internes s’y opposent. Une nouvelle réunion de concertation est prévue en fin de semaine.
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