La visite impromptue de la ministre de la Santé, lors de la passation de pouvoirs entre l’ancien et le nouveau président de la conférence des doyens de médecine, à l’école du Val-de-Grâce, ce mardi midi, montre le poids toujours important des responsables hospitalo-universitaires dans le système de santé français.
Par cette visite « amicale », Marisol Touraine a salué le Pr Dominique Perrotin, doyen de Tours, avec qui elle a « bien travaillé pendant deux ans », et son successeur, le Pr Jean-Pierre Vinel, doyen de Toulouse Purpan. Le Pr Perrotin faisait partie des sept experts chargés de plancher sur la stratégie nationale de santé, prélude à la loi de santé dont les grandes lignes seront présentées le 17 juin. Ce texte, encore non finalisé, prévoit notamment de mettre en place une licence santé et de réformer le 3e cycle des études médicales.
Les ordonnances Debré, héritage à préserver
Lors de son discours d’adieu, le Pr Perrotin a rappelé l’importance de préserver l’esprit et la lettre des ordonnances Debré de 1958, qui ont inscrit dans le marbre la spécificité des facultés de médecine et leur triple mission de soins, d’enseignement et de recherche « toujours adaptée au modèle de demain ».
Le Pr Vinel a souligné de son côté la nécessité de poursuivre la modernisation des études médicales (informatisation des ECN, réforme du 3e cycle, expérimentations de la première année commune aux études de santé) et de s’adapter aux nouveaux outils d’apprentissage (simulateurs, serious games). « Il nous faut former des acteurs soucieux d’efficience », a-t-il affirmé, appelant aussi à intégrer davantage pendant l’internat l’apprentissage du travail en équipe, de la télémédecine ou de l’éthique.
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