Une délégation de sages-femmes a rencontré François Hollande dimanche 23 mars pour lui exposer les raisons de leur mouvement de grève qui dure depuis plus de cinq mois.
Interpellé dans son fief de Tulle (Corrèze), juste après avoir voté pour le premier tour des élections municipales, François Hollande a écouté pendant plusieurs minutes des sages-femmes de Clermont-Ferrand, Aurillac, Brive-la-Gaillarde et Tulle, membres du collectif à l’origine de la grève, lui expliquer leurs griefs.
« On attend de vous que vous intercédiez en notre faveur parce que le dialogue est complètement fermé avec la ministre de la Santé », a indiqué la porte-parole de la profession au président de la République, attentif.
Les sages-femmes veulent reprendre les négociations sur leur statut hospitalier, qu’elles souhaitent voir calquer sur celui des praticiens hospitaliers.
Pas dans la bonne case médicale
« Ce n’est pas une minorité de sages-femmes qui sont en grève, mais une majorité qui attend un changement de situation, a précisé au président l’une d’elle. Le statut des sages-femmes hospitalières n’est pas du tout dans la bonne case. On est la seule profession médicale à ne pas avoir de statut médical. »
Le petit groupe a ensuite remis entre les mains de François Hollande un document récapitulatif des revendications de la profession.
« On va revoir ça, a indiqué le chef de l’État, qui semble au fait du dossier. Je sais que depuis longtemps vous êtes en mouvement [...]. C’est bien d’avoir placé vos revendications au niveau du système de santé, pour l’améliorer, non pas uniquement pour vous-même, mais pour les femmes », a-t-il concédé.
Longuement remercié par les sages-femmes, le président a clôt la conversation sur une boutade : « Vous aurez une médiatisation aujourd’hui comme jamais vous ne l’avez eue ».
Les sages-femmes rencontrent François Hollande... par sfencolere
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