La conférence des directeurs généraux des 32 CHU déplore une « nouvelle dégradation financière globale » des établissements en 2017. Le secteur affiche un déficit de 268 millions d'euros, cinq fois pire qu'en 2016 (- 52 millions d'euros). « 50 % des CHU sont en déficit et 50 % en équilibre, voire en excédent sur leur budget principal », détaillent – et tempèrent – les directeurs.
15 CHU ont vu leur résultat se dégrader l'an passé mais 17 autres établissements l'ont amélioré. « Plus de la moitié du déficit hospitalier consolidé des CHU en 2017 se concentre sur un nombre très réduit d'établissements », souligne la conférence.
Les directeurs déplorent aussi le « très faible niveau » d'investissement malgré une hausse de 2,5 % en 2017. L'effort d'investissement rapporté au chiffre d’affaires est de 5 %.
Côté dépenses, les CHU ont subi une « pression inflationniste » (hausse des séjours marqueurs de précarité, explosion des dépenses de molécules onéreuses à la suite de la bascule des ATU sur la liste en sus). Les directeurs se félicitent néanmoins de la maîtrise de l'évolution de la masse salariale à 2,2 %, en dépit des mesures imposées aux hôpitaux : dégel du point d'indice, plan attractivité des carrières médicales, hausse du nombre d'internes, etc.
Côté recettes, les budgets ont subi « une pression financière très exigeante ». L'activité d'hospitalisation complète est restée stable (-0,2 %). La conférence dénonce « l'incohérence » du modèle actuel de tarification qui « conduit à désinciter financièrement [...] les établissements qui déploient le virage ambulatoire et accélèrent la réduction des durées de séjour pour les cas complexes et lourds via la chirurgie à récupération rapide ».
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