La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a affirmé jeudi que l’unité d’oncologie pédiatrique à Garches serait fermée, comme « prévu », mais que les enfants qui y sont actuellement soignés bénéficieraient dans un nouveau lieu des mêmes traitements thérapeutiques.
Des parents d’enfants atteints de cancer mènent combat et ont saisi la justice pour empêcher la fermeture de cette unité de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), aux méthodes thérapeutiques controversées. La fermeture « c’est prévu » : « cette unité avait une autorisation qui expire dans quelques semaines », a affirmé la ministre sur BFM TV et RMC.
Mais, a-t-elle dit, « tous les enfants malades qui sont pris en charge dans cette unité seront accueillis dans une unité à moins de cinq kilomètres de là où ils sont aujourd’hui soignés ». Par ailleurs, « les enfants qui y sont aujourd’hui soignés continueront d’être soignés de la même manière » et « leur traitement continueront d’être appliqués ».
« Il y a un risque », selon la ministre
Mais, « pour le reste, les méthodes de traitement de cette unité médicale n’ont fait l’objet d’aucune évaluation scientifique et ce n’est pas possible » car « il y a un risque », a-t-elle affirmé. « Tout traitement pour enfant doit faire l’objet d’une évaluation scientifique » de ses effets, selon, elle. La ministre « comprend l’inquiétude des parents » et souhaite « l’apaisement » : aussi, a-t-elle demandé aux Hôpitaux de Paris de « poursuivre le dialogue » avec les parents.
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a programmé la fermeture de cette unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine (lire l’interview du Dr Delépine accordée au « Quotidien »), dont les méthodes font polémique depuis des années.
Le service est transféré dans le même département, à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, de même que les patients qui le souhaitent. Face à la résistance des parents, l’AP-HP avait assuré fin juin que la continuité des soins serait assurée.
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore
Suicides de soignants à l’hôpital : Vautrin, Borne et Neuder visés par une plainte, ainsi que l’AP-HP
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non