Sept patients sur dix attendent moins d’une heure entre leur arrivée au service des urgences et le début de leurs soins médicaux, rapporte une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée au mois d’août*. Des soins qui « débutent plus rapidement pour les personnes dont le pronostic vital est engagé » et pour celles amenées par le service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR).
Près de trois quarts des patients sont enregistrés en moins de cinq minutes après leur arrivée aux urgences, et seulement 5 % patientent au moins 15 minutes. La toute première évaluation, réalisée par un infirmier, survient moins de quatre minutes après l’enregistrement pour 50 % des patients. La Société française de médecine d’urgence (SFMU) recommande de ne pas dépasser 30 minutes avant la première évaluation, souligne la Drees. Environ 10 % des passages aux urgences dépassent ce délai, surtout lors de périodes de forte affluence.
20 minutes de plus pour la prise en charge médicale
La durée d’attente médiane entre cette première évaluation du besoin de soins et la prise en charge médicale du patient est estimée à 20 minutes (23 % patientent plus d’une heure en journée contre 14 % la nuit). Les enfants sont pris en charge en moyenne un peu plus rapidement, précise l’étude. Le délai grimpe pour les personnes âgées (22 % d’entre elles patientent plus d’une heure pour une prise en charge).
Globalement, un individu se présentant aux urgences qui ne nécessite aucune hospitalisation reste moins de 112 minutes avant sa sortie. Le délai tombe à 1 h 15 si le patient ne bénéficie d’aucun acte.
À l’inverse, 20 minutes (en moyenne) s’ajoutent pour un acte à visée de diagnostic (ECG, par exemple) et 30 minutes pour un acte d’imagerie conventionnelle (radiographie).
15 minutes supplémentaires pour obtenir un lit
En cas d’hospitalisation, un seul appel suffit dans 80 % des cas, pour un délai d’attente de moins de 15 minutes (pour la moitié des patients). Mais ces délais moyens peuvent s’allonger jusqu’à 50 minutes (en cas d’appels multiples) et, dans un cas sur dix, atteindre quatre heures.
L’étude confirme qu’il est plus difficile de trouver une place d’hospitalisation dans les services d’urgences de forte affluence. L’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) a préconisé « d’augmenter les sorties le matin pour accueillir des patients issus des urgences ».
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