Environ 120 personnes se sont rassemblées jeudi dans le hall de CHU de Caen pour dénoncer « l’engorgement » des urgences et demander des lits pour des patients parfois bloqués selon les syndicats plus de 24 heures sur des brancards, a rapporté l’AFP.
À Cherbourg (Manche), les services d’urgences, qui avaient annoncé une grève à partir de jeudi minuit, connaissent une situation similaire, selon Eric Labourdette du FAFPH (fédération autonome de la fonction publique hospitaliére).
Engorgement continuel
Au CHU de Caen, « l’accueil aux urgences n’a cessé de s’aggraver depuis des mois. Le manque de lits disponibles provoque un engorgement continuel », affirment SUD, FO, la CGT et la CFDT dans un communiqué commun. « Faute de lits pour les hospitaliser les patients stagnent aux urgences. Ils se retrouvent les uns sur les autres, sur des brancards, parfois plus de 24 heures », « y compris des gens âgés » raconte à l’AFP une infirmière des urgences qui y a plus de 10 ans d’expérience, et requiert l’anonymat. Jeudi, une partie du personnel des urgences du CHU de Caen était en grève pour la seconde fois en 10 jours et rejoint cette fois par d’autres services.
À Cherbourg, les grévistes attribuent les difficultés à la fois à la suppression de lits, au vieillissement de la population bas-normande, à la désertification médicale, et au fait que de moins en moins de gens peuvent se payer un service de santé privé.
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