Décès du Pr Louis Lareng, fondateur du SAMU, hommage du monde médical sur la toile

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Publié le 04/11/2019

Crédit photo : AFP

Le fondateur du SAMU, le Pr Louis Lareng, est décédé dimanche 3 novembre à Toulouse à l'âge de 96 ans, a annoncé dans un communiqué la préfecture de la Haute-Garonne.

Agnès Buzyn a salué « la mémoire » de ce professeur de médecine sur Twitter.  

Eminent fondateur du service public

Le SAMU-Urgences de France (SUDF) lui a rendu hommage en déclarant que « notre pays vient aujourd’hui de perdre l’un des fondateurs les plus éminents du service public de l’urgence médicale auquel la population est si attachée ».

Le Pr Lareng a porté jusqu’à l’Assemblée Nationale, où il avait été élu en 1981, « le projet médical, humain et social d’apporter "jusqu’au pied de l’arbre" (image se référant aux accidentés de la route si nombreux à l’époque) une prise en charge d’un niveau hospitalier, seule chance pour ces blessés de rester en vie jusqu’au moment où les soins adaptés pourraient leur être délivrés au bloc opératoire », se souvient SUDF. 

 « Les Français, dans leur ensemble, bien qu’ils ne le sachent sans doute pas, lui doivent, au moins pour une part, d’avoir pu bénéficier, une ou plusieurs fois dans leur vie, des soins d’urgence parmi les plus développés au monde, pour eux-mêmes ou l’un de leurs proches », assurent le Dr Marc Giroud, le Pr Paul Petit et le Dr François Braun, présidents de SAMU-Urgences de France. 

Les hommages du monde médical et hospitalier se sont multipliés sur la toile.   

17 ans pour déployer le SAMU toulousain 

Le Pr Lareng était né le 8 avril 1923, à Ayzac-Ost, dans les Hautes-Pyrénées, commune dont il sera le maire de 1965 à 1977.

Professeur de médecine, il est à l'origine de la création du SAMU à Toulouse. Une circulaire de février 1969 autorisait alors ces services d'aide médicale urgente, « service d'intérêt général », coordonnant les « secours privés et publics ».

Dix-sept ans plus tard, la loi Lareng, qui étend le SAMU à tous les départements français avec un numéro unique et gratuit, le 15, est adoptée à l'unanimité.

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr