Les passages aux urgences pour stress après les attentats de vendredi dernier ont nettement augmenté en Île-de-France, selon des chiffres préliminaires fournis ce jeudi par l’Institut de veille sanitaire (InVS).
« 112 passages aux urgences pour stress ont été observés au cours de la seule journée de samedi contre une quinzaine la veille en Ile-de-France » a indiqué le Dr Thierry Cardoso de l’InVS. Après une baisse dimanche (30 passages), les passages aux urgences pour stress sont remontés à 70 lundi avant de retomber à 28 mardi.
Une augmentation a également été observée hors région parisienne, avec 324 passages aux urgences pour stress du 14 au 16 novembre au niveau national (dont 212 en Ile-de-France), contre 40 en moyenne par jour enregistrés à cette période de l’année, selon les chiffres collectés par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences). 70 % de ces passages correspondent à des états de stress post-traumatique non suivis d’hospitalisation, note l’InVS.
Sureprésentation des 25-35 ans
Les 15-45 ans sont les plus représentés et plus particulièrement les 25-35 ans (qui représentaient 35 des 70 passages aux urgences lundi) selon le Dr Cardoso qui n’exclut pas « un effet rebond » après l’opération de police menée mercredi à Saint-Denis. « Nous avions prévu de surveiller la situation pendant une semaine mais compte tenu des circonstances, cela pourrait durer un peu plus longtemps » ajoute-t-il.
Selon SOS Médecins, 23 visites à domicile en lien avec les attentats ont été enregistrées samedi et dimanche en Ile-de-France dont 20 provenaient de Paris. La majorité des appelants avaient moins de 45 ans, la plupart se plaignant d’angoisses.
« Parmi ceux qui appellent, il y a des gens choqués qui ont vécu les attentats de près ou de loin mais il y a également des gens déjà fragilisés par une dépression ou un stress qui décompensent ou encore des personnes frappées d’attaques de panique dans les transports en commun ou les magasins » explique le Dr Serge Smadja, président de SOS médecins Ile-de-France. Il précise que les appels se sont maintenus ces dernières jours, avec une « petite recrudescence » après l’opération à Saint-Denis.
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