Je vous fait part d’une solution que nous avions mis en place pendant 25 ans et qui a fonctionné sans accrocs. Elle s’appelle volontariat, polyvalence et mutualisation.
Les urgences ne concernent pas uniquement les urgentistes mais l’ensemble du corps médical d’un Hôpital. Un PH, doit être à même de gérer les urgences (à condition qu’il ait été remis « dans le bain ») et pourrait effectuer, sans problème, deux gardes par mois aux urgences. Ce système de polyvalence et de mutualisation permettait à un malade d’être examiné par un senior, en toute circonstance (par exemple le dimanche à 1heure du matin...
Le déficit en lits d’aval correspond parfois à des tactiques mises en place pour éviter les malades des urgences, qui posent des problèmes difficiles, médicaux et sociaux. Dans certains services on trouve une liste de malades avec numéros de téléphone à appeler dès qu’un lit se libère, dimanche et jours fériés compris, afin qu’il puisse être occupé par des malades, programmés et connus du service, pour éviter l’aléatoire des urgences.
J’ai vécu ces situations de 1967 à 2007, d’abord comme interne et chef de clinique de CHU, puis en tant que Chef de Service de Cardiologie dans un CHG. Une polyvalence et une mutualisation supposent des effectifs adéquats afin d’éviter le recours aux intérimaires et la mise en place de maisons médicales ainsi qu’une obligation pour tout praticien de participer à la PDS.
Ceci paraît utopique mais a fonctionné de façon très satisfaisante pendant plus de 25 ans dans un CHG dynamique drainant un bassin de population d’environ 250 000 personnes.
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