2 696 contrats d'engagement de service public (CESP) ont été signés par des étudiants ou des internes en médecine sur les 4 098 contrats offerts entre 2010 et 2019, relève le Centre national de gestion (CNG) dans un document publié récemment.
Initié en 2010, ce contrat donne un coup de pouce aux étudiants et internes à partir de la 2e année qui reçoivent une allocation de 1 200 euros brut par mois contre l'engagement à exercer dans une zone sous-dotée pendant une durée équivalente à la durée de versement de l'allocation à l'issue des études.
Depuis sa création, le CESP n'a pas cessé de gagner des points auprès des jeunes médecins. Le taux de croissance des signatures s'élève à 176,5 % entre 2010 et 2019.
Dans le détail, les étudiants sont plus intéressés par ce dispositif que les internes (voir graphique ci-dessous). En 2019, 412 jeunes médecins ont signé un CESP dont 244 étudiants et 168 internes en médecine sur les 537 proposés. Bilan : 76,7 % des contrats offerts en médecine ont trouvé preneur. Parmi les régions où le nombre de signatures est élevé, on trouve l'Ile-de-France (75 CESP signés), le Grand Est (46), l'Auvergne-Rhônes-Alpes (45) et les DOM-TOM (35).
Concernant les profils des CESP, au 1er janvier 2020, le CNG dénombre au total 1763 jeunes sous contrat dont 1 051 internes et 712 carabins. Un signataire sur deux est une femme. La moitié des signataires a moins de 28 ans. L'âge moyen de signature des contrats a d'ailleurs évolué passant de 22,9 ans en 2010 à 25,1 ans en 2019.
Sur les niveaux d'études, 39,2 % des signataires ont entamé un diplôme d'études spécialisées (DES) en trois ans, 31,2 % sont encore en second cycle de la 4e à la 6e année. Le reste se partage entre les internes en DES de 4 ans (3,5 %), de 5 ans (2,8 %) et de 6 ans (0,5 %).
Plus précisément, sur les choix des spécialités des signataires, parmi les 1 051 internes de médecine sous contrat, 85,2 % sont en médecine générale. Très loin derrière, un peu plus de 2 % ont choisi l'ophtalmologie ou la psychiatrie (voir tableau des spécialités).
Enfin, trois régions catalysent le plus de jeunes sous contrat actuellement : l’Île-de-France (16,8 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (12,4 %) et la Nouvelle-Aquitaine (10,2 %). Les Pays de la Loire sont, quant à eux, très faiblement représentés, avec seulement 2,3 % des CESP de médecine en cours.
Avec 10 ans de recul, le CNG calcule que les jeunes restent sous contrat en moyenne 3,5 ans en médecine (2,7 ans en moyenne pour les étudiants et 4,1 ans pour les internes). En revanche, aucune donnée n'indique si les jeunes en fin de contrat restent exercer en zone sous-dense ou s'ils optent pour une autre alternative...
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