Après une attente interminable liée à la crise sanitaire, le dernier numerus clausus a été publié ce jeudi au « Journal Officiel » tout juste un mois avant la seconde partie du concours de la Première année commune aux études de santé (PACES) organisé à partir du 15 juin par les différentes facultés.
L'arrêté fixe ainsi le nombre d'étudiants autorisés (selon les différentes modalités d'admission) à poursuivre en deuxième (ou troisième année) leurs études en médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique à la rentrée universitaire 2020-2021. Le numerus clausus est ainsi publié sous cette forme pour la dernière fois, sa suppression ayant été actée.
En vertu de ce texte, exactement 9 361 étudiants seront autorisés à entrer en deuxième année ou troisième année de médecine à la rentrée 2020. C'est 47 places supplémentaires (+0,5 %) par rapport à 2019, qui était déjà une année record.
Sur ces 9 361 carabins, 8 832 étudiants de PACES seront autorisés à poursuivre en deuxième année (contre 8 811 en 2019). Sur les 39 facultés, 26 ont revu à la hausse leurs effectifs (tableau détaillé ci-dessous). Aix-Marseille offre 15 places de plus, Montpellier affiche 40 places supplémentaires et Tours 20. Neuf facultés ont un numerus clausus inchangé par rapport à l'an dernier.
Cette année, deux facs supplémentaires ont expérimenté pour la première fois la PACES adaptée conduisant à un aménagement de leur numerus clausus en deux parties (l'un pour les étudiants de la PACES adaptée, l'autre pour les doublants). Ainsi, à Paris XI, sur les 220 places, 105 sont réservés aux étudiants en PACES adaptée et 115 places sont réservées aux étudiants de la PACES classique (doublants). À Paris XII, 111 places sont réservées aux jeunes de la PACES adaptée et 108 à la PACES classique (doublants).
La forte baisse du nombre de places pour les facultés de Brest, Sorbonne Université, Paris VII et Paris V s'explique par la mise en place de la PACES adaptée à la rentrée 2018 ayant conduit à un numerus clausus aménagé en 2019 et un retour à la normale en 2020. (À noter aussi que les facs de Paris V et VII ont fusionné au premier janvier 2020 au sein de l'Université de Paris.)
Sur les 8 832 places accordées en fin de PACES, 560 (soit plus de 6 %) sont désormais réservées à l'AlterPaces, une voie d'entrée pour les étudiants provenant d'autres filières, notamment de licence. Ces étudiants peuvent candidater pour entrer directement en seconde ou troisième année. 21 facultés ont mis en place ces modalités contre 17 en 2019.
En plus des 8 832 étudiants « PACES » autorisés à poursuivre en médecine, 463 jeunes pourront rejoindre directement la deuxième ou troisième année de médecine par le système de passerelles réservé aux étudiants ayant déjà validé un doctorat ou ayant obtenu un diplôme d'ingénieur (liste disponible sur Legifrance).
Dès la prochaine rentrée, la PACES disparaît pour laisser place à un nouveau système d'accès aux études de santé : le PASS et les L.AS. Un numerus clausus sera publié l'année prochaine pour les étudiants autorisés à redoubler leur PACES 2019-2020.
À partir de la rentrée 2021-2022 des « objectifs nationaux » définis par chaque université seront réalisés pour une durée de cinq ans après « une large concertation », précise le texte. Ils prendront en compte l'offre de soins du territoire, les besoins en professionnels de santé et les capacités d'accueil des universités.
Contactée ce jeudi l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a précisé au « Quotidien » que cette légère augmentation correspond aux attentes des étudiants. Elle restera vigilante sur les capacités d'accueil et de formation dans les facultés.
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