L’homéopathie ne sera plus enseignée à la faculté d’Angers à partir de cette année. Annoncée sur Twitter, la décision a été confirmée au « Quotidien » par le Pr Nicolas Lerolle, doyen de la faculté de santé.
Juste un petit mot pour vous annoncer que @FacSante_Angers supprime définitivement le DU d'homéopathie. Nous mettons à jour notre site web.
— Frederic Lagarce (@frlagarce) September 6, 2018
Après Lille 2, qui a annoncé la suspension de son DU (diplôme universitaire) d'homéopathie cette semaine, c’est le deuxième établissement qui met fin à l’enseignement de cette pratique controversée et qui divise le corps médical depuis la signature par une centaine de médecins d’une tribune très virulente contre les thérapies dites « alternatives ».
La suppression de ce DU d’homéopathie était en réflexion depuis un an. Faute de candidats en nombre suffisant, il n’était plus enseigné depuis deux ans. Mais l’actualité récente a poussé la direction de la faculté de santé d’Angers à prendre une décision, sans attendre l’avis de la Haute autorité de santé, missionnée par le ministère de la Santé pour évaluer l’efficacité des médicaments homéopathiques et la pertinence de leur remboursement.
Ne pas cautionner par un diplôme une pratique non scientifique
« En l’absence de preuve scientifique, nous ne voulons pas endosser la responsabilité d’une formation qui permettrait l’affichage d’un diplôme de l’université pour une pratique qui n’est pas validée », explique le Pr Lerolle.
La réflexion autour de l’homéopathie n’est pas fermée pour autant. Le doyen a demandé à un groupe de médecins, de pharmaciens, de sociologues, de philosophes et de sages-femmes de réfléchir à « une formation qui permette à des praticiens confrontés à des demandes de médecine non conventionnelle de pouvoir apporter une réponse éclairée aux patients ».
« Il faut connaître un minimum ces techniques pour pouvoir comprendre la demande, et formuler une réponse qui soit dans le cadre des pratiques scientifiquement validées » précise le Pr Lerolle qui espère mettre en place cette formation dès la rentrée prochaine.
Plus tôt cette semaine, les conférences des présidents d’université, des doyens des facs de médecine et de pharmacie avaient annoncé leur volonté « d’analyser avec rigueur et ouverture d’esprit les actions de formations et de recherche consacrées aux médecines alternatives » et en particulier l’homéopathie.
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