Cent trente-six étudiants supplémentaires seront autorisés à passer en seconde année de médecine à l’issue à la prochaine rentrée universitaire. L’arrêté fixant le numerus clausus par faculté est paru au « Journal officiel ». Au total, 7 633 candidats seront admis en 2e année de médecine, 3 095 en pharmacie, 1 005 en maïeutique et 1 199 en dentaire. Comme l’avait annoncé Marisol Touraine lors de la présentation du deuxième volet du pacte visant à lutter contre la désertification médicale, l’augmentation du numerus clausus en médecine (+1,8 % au niveau national) cible les facultés de dix régions « particulièrement en tension » comme l’Auvergne (+10 %), Rhône-Alpes (10 %), le Centre (9 %) ou encore la Bourgogne (7 %). L’objectif est de fixer les futurs médecins dans la région où ils ont suivi leur cursus.
« Dans un contexte démographique tendu, l’augmentation du nombre de médecins en formation s’apparente à une fausse bonne idée, tacle l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Parce qu’il produit des effets à dix ans, le numerus clausus ne constitue pas une réponse pertinente aux problématiques posées par la désertification médicale... Il est devenu au fil du temps un totem de la régulation médicale [...]. En l’état, il n’a plus raison d’être. » L’ANEMF estime que les UFR de médecine, « saturées », ne garantissent plus un « apprentissage au lit du malade » de qualité. « La formation pratique souffre des effets délétères d’une massification menée sans moyens », ajoutent les carabins, qui déplorent une baisse inexorable du ratio enseignants/enseignés. Avant la future grande conférence de santé, l’ANEMF réclame une évaluation des capacités de formation de chaque faculté de médecine et un outil de régulation qui garantisse une formation de qualité.
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