« Les téléphones portables et autres appareils de communication doivent être éteints etrangés dans les sacs à déposer loin du candidat », pendant les ECNi (épreuves classantes nationales informatiques).
C’est pour ne pas avoir respecté cette consigne et diffusé des tweets depuis leur mobile que plusieurs étudiants en médecine, participant aux tests de cette semaine ont été rappelés à l’ordre par l’administration universitaire.
Des messages émis depuis les centres d’examen pendant les horaires de composition, lundi, auraient été relevés sur le réseau social et les noms de leurs auteurs communiqués aux facultés.
« Certains étudiants ont été convoqués pour se faire remonter les bretelles... » explique au « Quotidien » un candidat, agacé par la démarche. Les carabins s’attendaient à un peu plus d’indulgence alors que certains tweets auraient été diffusés pendant le démarrage technique, et non pas pendant une épreuve, et parfois en dehors des horaires de composition.
Il faut dire que les relations entre les étudiants et le CNG, organisateur des épreuves, sont un peu tendues depuis les ECNi tests de décembre, annulées en raison de nombreuses difficultés techniques.
CNG, toi qui lit ceci, la chasse aux sorcières c'est cool. Mais soit irréprochable avant de fusiller les étudiants qui postent des pics ;)
— T (@tmbmml) March 7, 2016
Le plantage de l’épreuve de lecture critique d’articles (LCA), mercredi 9 mars au troisième jour de tests, n’a pas amélioré les choses. « Le CNG va t-il fliquer mon tweet ou corriger les bugs de LCA » ironise un carabin sur Twitter.
@leQdM @ANEMF le #CNG va t'il fliquer mon Twitt ou corriger les bugs de LCA OU MIEUX IMPRIMER LES SUJETS#PromoCrashTest #ECNi2016
— Nicolas Perolat ✏ (@N_Perolat) March 9, 2016
« Nous ne sommes pas Big Brother »
Plus généralement, les futurs médecins ont mal vécu d'être « pistés » par l'administration sur un réseau social, en dehors de la sphère universitaire. Le compte parodique du CNG a traduit avec humour cette crainte d'une surveillance généralisée : « Chers twittos, nous sommes là et nous avons vos noms. »
Cher twittos, nous sommes là et nous avons vos noms. Bisous pic.twitter.com/5eidEXCPOn
— CNG ECN (@CNG_ECN) March 7, 2016
« On n’est pas Big Brother, relativise Serge Aubert, chef de l’unité des concours médicaux au CNG. Mais on regarde ce qui se passe sur Twitter. Si on voit des choses illicites, on les signale aux UFR. »
Cette surveillance a d'abord une valeur dissuasive et pédagogique. Objectif : rappeler à tous les consignes à l'approche des examens de juin prochain. « On veut que les étudiants qui passeront les ECNi aient les bons réflexes, éteindre les portables, les placer dans un sac hors de portée… C'est préventif », assure Serge Aubert.
Si Le CNG s’était montré très tolérant en décembre dernier vis-à-vis des twittos, lors des précédents tests, il n’en sera pas de même lors des ECNi finales. Les fraudeurs risquent gros, jusqu’à l’exclusion, rappelle le CNG dans une note aux étudiants.
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