Huit écoles d'ostéopathie, privées l'été dernier d'agrément, l'ont récupéré pour une durée de cinq ans, certaines après un recours à la justice, selon des décisions parues ce 10 mars au « Journal officiel ».
Il s'agit du centre d'ostéopathie ATMAN (à Valbonne-Sophia Antipolis, Alpes -Maritimes), de l'Andrew Taylor Still Academy (ATSA) (à Limonest, près de Lyon), du Collège ostéopathique du Pays basque (à Biarritz), de l'école Danhier d'ostéopathie (Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis), de l'Institut de formation supérieure en ostéopathie de Vichy, de l'Institut d'ostéopathie de Bordeaux, de l'Ecole européenne d'ostéopathie du campus privé d'Alsace (à Strasbourg) et de l'établissement de formation Ostéobio (à Cachan, dans le Val-de-Marne).
Tous sont agréés « pour une durée de cinq ans à compter du 1er septembre 2016 pour dispenser une formation en ostéopathie », précisent les décisions du ministère de la Santé.
14 écoles sur 37 jugées non conformes
En juillet, le ministère avait publié une liste controversée d'écoles agréées. Sur 37 dossiers soumis, seuls 23 avaient été jugés en conformité avec les nouveaux critères d'enseignement fixés fin 2014, au terme d'une concertation avec la profession visant à harmoniser la qualité des diplômes délivrés.
Il s'agissait aussi de réguler la multiplication des établissements observée ces dernières années, avec une cinquantaine d'écoles et une quinzaine de formations universitaires recensées, pour des frais d'inscription allant jusqu'à 8 000 euros par an.
Mais plusieurs écoles ont attaqué en justice une décision selon elles injustifiée, à l'instar d'Ostéobio, qui a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Melun et le Conseil d'Etat.
Engagé à revoir sa copie, le ministère de la Santé lui avait déjà délivré en octobre un agrément provisoire pour 2015.
Des capacités d'accueil augmentée pour acueillir davantage d'étudiants
Après avoir soumis un nouveau dossier « quasiment inchangé », l'école se réjouit désormais d'avoir récupéré son agrément, assure à l'AFP son directeur adjoint, David Dessauge. Mais la décision de juillet « nous a fait perdre 110 étudiants et un million d'euros » a-t-il regretté.
Les étudiants des écoles privées d'agrément étaient en effet invités à se rediriger vers des établissements agréés. Pour leur garantir des places, des décisions également publiées jeudi au J.O. ont d'ailleurs encore augmenté les capacités d'accueil de certaines écoles à partir de la rentrée 2016.
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