Le 26 avril, une prime de 65 à 80 euros par semaine est entrée en vigueur, qui récompense les étudiants de deuxième cycle mobilisés en stage dans les services de soins critiques ou Covid, sur la période du 1er avril au 30 juin.
Or, « quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que les étudiants en 6e année ne seraient pas concernés », dénonce ce mardi l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). La raison ? Le ministère de la Santé considère que ces externes sont en préparation finale des ECNi, « ce qui est faux, car beaucoup d’étudiants sont encore en stage en avril », rétorque Morgane Gode-Henric, présidente de l'ANEMF. « Nous avions simplement demandé que ces étudiants ne soient pas mobilisés, en plus de leur stage habituel, à six semaines des ECNi », précise-t-elle.
Selon l’ANEMF, le gouvernement « choisit sciemment d’exclure ces étudiants, conscient qu’ils n’auront pas la possibilité de toucher une prime pour un travail fourni de la même manière que leurs collègues plus jeunes ». Des inégalités « assumées et intolérables », assure l’organisation qui exige l’élargissement immédiat de cette prime aux étudiants de 6e année.
Services de pneumo et vaccinodromes... exclus !
Cette prime est également réservée aux seuls services de soins critiques et unités Covid – excluant les jeunes officiant dans les vaccinodromes, en vacation d’infirmier, de brancardier « ou par exemple dans les services de pneumologie, où la majorité des patients sont atteints du Covid », détaille Morgane Gode-Henric.
L’ANEMF dénombre déjà – pour 8 villes étudiées – 153 étudiants éligibles qui ne pourront pas toucher ce bonus. « La somme allouée reste intéressante mais elle crée des inégalités entre externes », résume la présidente de l’ANEMF, qui aurait privilégié une augmentation des indemnités de stages pour tous…
In fine, cette mesure « injuste » et « court-termiste » s’ajoute à des couacs antérieurs – certains étudiants ayant dû rembourser la prime allouée en juin 2020. « Il est grand temps de rémunérer les étudiants à la juste valeur de leur travail, par une revalorisation salariale à hauteur des gratifications d’étudiants en master, conclut l’ANEMF. Les mesures palliatives doivent laisser place aux mesures pertinentes sur le long terme. »
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