Le nombre de maîtres de stage des universités (MSU) est en hausse pour la seconde année consécutive, selon les chiffres annuels publiés par le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE).
Au 1er janvier 2018, 9 440 MSU accueillent des étudiants de 2e et/ou 3e cycle contre 9 135 en 2017 (8 550 en 2016), soit une hausse de 3,3 % en un an. Plus précisément, les deux structures ont comptabilisé 5 401 MSU accueillant des étudiants du second cycle (+7,4 % par rapport à 2017) et 8 129 MSU de 3e cycle (+5,1 %) accueillant des internes pour le stage chez le praticien du niveau 1 et/ou le pôle femme enfant et/ou le SASPAS (stage ambulatoire de médecine générale en autonomie supervisé).
Belle surprise, le nombre de MSU recevant les internes uniquement pour le stage ambulatoire de médecine générale en autonomie (SASPAS) a bondi de 17,2 % passant de 3 205 à 3 755 cette année. Une bonne nouvelle pour l'internat, puisque cet ultime stage très formateur est devenu obligatoire dans la maquette du diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale avec la réforme du 3e cycle. « L'augmentation constante du nombre de MSU recrutés et formés permet une amélioration de l'offre de stage faite aux étudiants et de la qualité de leur formation », soulignent le SNEMG et le CNGE.
Bémol sur le stage du pôle femme enfant
Cette année, 2 019 stages ont été réalisés en SASPAS, soit un taux de couverture de 51,7 % en hausse par rapport à 2016 (1 975 stages). Si ce nouveau bilan est positif, le chemin est encore long. Les discussions sur le passage à quatre ans du DES de médecine générale sont en cours. Dans une enquête de l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) publiée fin mai, 22 % des jeunes seulement y sont favorables et 33 % souhaitent une année optionnelle. En cas de cadre prescriptif, plus d'un tiers des internes souhaitent une année complète en autonomie supervisée.
« La progression des effectifs de MSU rend réalisable l'évolution ambitieuse de la réforme du troisième cycle de médecine générale pour la mise en place de la quatrième année professionnalisante, indispensable pour que les internes soient prêts à s'installer dans les territoires dès la fin de leur formation », expliquent le SNEMG et le CNGE.
Les deux structures ont également recensé l'offre de stage pour les étudiants en 2e et 3e cycle. Le constat est aussi plus optimiste. Ainsi, 7 023 stages ont été réalisés en 2016-2017 en médecine générale durant le 2e cycle contre 6 689 en 2017. Le taux de couverture est meilleur et atteint 82 %.
Par ailleurs, 4 034 stages d'internat chez le praticien de niveau 1 ont été réalisés pour l'année 2016-2017. Le taux de postes offerts par rapport au nombre d'étudiants est de 100 %, ce qui signifie que tous les internes ont eu accès à ce stage.
Seul bémol : le stage du pôle femme enfant (PFE) en ambulatoire concentre l'offre de formation la plus faible avec 554 stages suivis et un taux de couverture de 13 % en 2016-2017. Ces chiffres s'expliquent par la création récente de ces lieux de formation en ambulatoire. « Nous sommes partis de rien. Les stages étaient exclusivement hospitaliers et ils se développent en ambulatoire », a précisé le Pr Vincent Renard, président du CNGE.
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