Depuis quelques jours les médias professionnels développent l’idée d’un PACES en une année. À première vue cette proposition semble très attractive, mais elle doit nous inciter à réfléchir. En effet, accepter cette nouvelle règle du jeu, c’est aussi expliquer aux jeunes qu’ils n’auront plus la possibilité d’un échec.
Aussi, les bacheliers, et les parents motivés par certains aspects des professions de médecin, de kiné (chez nous ils se précipitent en Espagne ce qui évite le concours), de sage-femme, de pharmacien, vont probablement mettre toutes les chances de leur côté et préparer cette difficile année.
Pour ce faire, nous allons voir fleurir de nombreuses écoles privées préparatoires qui après le baccalauréat vont donner les outils à ces jeunes pour obtenir le précieux sésame. Or pour accéder à ces écoles les parents vont devoir se saigner car la philanthropie n’existe pas dans ce monde préparatoire.
De ce fait, les étudiants qui vont réussir seront le plus souvent ceux qui auront les moyens de payer ces formations complémentaires. N’existe-il pas une injustice dans ce monde où l’université doit en théorie être égalitaire ?
Certainement. Et la future PACES (si on accepte la solution du refus de redoublement) va majorer l’inégalité sociale au sein de l’université. De cette manière nous allons former de futurs confrères qui auront déjà une piètre idée sur leur profession.
De plus il est probable que nous réduirons l’humanisme au sein d’une profession qui axe souvent son activité sur cette pratique. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le monde évolue, et que les vieilles croûtes comme moi sont en devoir de l’accepter…
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