« La qualité a un coût », souligne la patronne d’une officine pour qui « la fac ne fait plus rien »

Publié le 03/03/2014
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Roxane Laurenty est à la tête d’Excosup, à Paris, SARL rachetée à ses parents il y a dix ans, et qui compte aujourd’hui 50 salariés. La directrice de l’écurie parisienne réfute la vision purement mercantile du système des prépas privées. « Toutes ne sont pas des usines, assure-t-elle. À Excosup, nous ne dépassons pas des groupes de 25 étudiants. Nos cours sont polycopiés et accessibles sur extranet et nos professeurs sont accessibles par mail. Nos enseignants ont un doctorat ou une agrégation dans leur matière (biologie, physique, chimie…). Contrairement à certains de nos concurrents, il ne s’agit pas d’étudiants et nous ne recrutons pas d’enseignants qui exercent dans une faculté de médecine (ce qui est interdit, NDLR). Nos professeurs sont salariés en CDI ou en CDD. Ils sont très bien payés mais je ne vous dirai pas combien. Pour monter une prépa, il faut un peu d’argent mais aussi un savoir-faire car c’est extrêmement compliqué. Il faut offrir aux étudiants une formation qui colle aux cours de leur fac. C’est comme si je gérais 7 prépas de médecine différentes ! La prépa est devenue indispensable car la fac ne fait plus rien, il y a de moins en moins de TD, peu d’entraînements à des concours blancs. Et le tutorat, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Oui, les prépas coûtent cher car ce sont des établissements privés, sans aucune subvention de l’État. Un enseignement de qualité a un coût ». Se disant « en guerre » avec certains concurrents, Roxane Laurenty refuse de communiquer le nombre d’étudiants inscrits dans son officine.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9306