SOS-SIHP (Syndicat des internes des hôpitaux de Paris) a fait des petits. En 2015, la première cellule de soutien aux internes avait été lancée en région parisienne. Plusieurs villes lui ont emboîté le pas. Après Marseille, Rouen et Grenoble, Nice a lancé un dispositif similaire début janvier.
L'idée a germé en juin dernier, explique Vincent Le Talec, président du syndicat local des internes des hôpitaux de Nice. « J'ai géré des cas particuliers, avec des retentissements psychologiques. J'étais seul, c'était compliqué. Cela m'a conforté dans le besoin de créer une cellule », raconte-t-il au « Quotidien », soulignant que certains internes sont véritablement en détresse. L'attentat de Nice du 14 juillet a révélé la vulnérabilité particulière des soignants en formation. « On a tous réalisé qu'émotionnellement, notre métier peut être très lourd à porter et qu'on ne sait pas vers qui se tourner », reprend-il.
Interdiction de craquer
Le dispositif est simple : les externes et internes en difficulté, ou victimes de maltraitances, peuvent adresser un mail à l'association. Un interne les recontacte et les redirige si nécessaire vers le psychiatre libéral, associé à la cellule. « Ils peuvent vider leur sac », précise Laura, chargée de mission à SOS-IHN.
La cellule a reçu sa première dizaine d'appels pour des motifs variés. « Les problématiques sont différentes, résume Vincent Le Talec. Les externes ont surtout le poids du concours, les moments de stages très difficiles et une charge de travail conséquente. Les internes, eux, ont la responsabilité des patients, parfois ils sont seuls alors qu'ils ont des compétences naissantes, avec l'interdiction de craquer ! C'est le culte de la performance et de la compétition ».
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