En principe, tout devrait être prêt pour la rentrée universitaire 2017. Un vrai tournant dans le monde de la gériatrie. La réforme du troisième cycle des études médicales devrait en effet aboutir à la mise en place d’un DES (diplôme d’études spécialisées) de gériatrie. « C’est une réforme importante qui devrait nous permettre de mieux former les futurs gériatres », se félicite le professeur Joël Belmin, chef du pôle gériatrique Paris Val-de-Marne.
La gériatrie est une discipline médicale relativement jeune. Alors qu’elle était une simple compétence, elle est devenue une spécialité en 2004. Aujourd’hui, deux formations permettent d’obtenir le titre de gériatre : la capacité de gérontologie et le DESC de gériatrie. « Pour s’inscrire dans ce DESC, il faut être interne dans une autre spécialité. La grande majorité des étudiants, qui choisissent cette option, font en général un DES de médecine générale. Plus rarement, le DESC de gériatrie intéresse aussi des internes qui sont en DES de médecine interne », indique le Pr Belmin. Ces internes qui valident un DESC de gériatrie tout en faisant un autre DES, doivent choisir au bout du compte la spécialité qu’ils souhaitent exercer et déclarer au conseil de l’Ordre. En effet, il n’est pas possible en France de déclarer l’exercice de deux spécialités en même temps.
Davantage de stages
Créé en 1998, le DESC de gériatrie propose une formation étalée sur trois ans. Les étudiants font les deux premières années durant l’internat en même temps que leur DES d’origine. La troisième année se fait en post-internat. « Il y a trois semestres de stages en gériatrie », souligne le Pr Belmin, en précisant que le nombre de stages sera revu à la hausse dans le cadre du futur DES.
« Les internes qui choisiront de s’inscrire dans ce DES seront formés durant quatre années. Et la moitié de leurs semestres sera consacrée à des stages validants pour la gériatrie. Dans la future maquette, on a prévu des stages de niveau différent pour bien accompagner la progression de l’interne. Et il n’y aura pas de problème pour répartir nos internes. En gériatrie, nous avons de nombreux terrains de stage. Ces dernières années, de plus en plus de gériatres universitaires ont été nommés et sont donc en capacité d’encadrer les futures internes », indique le Pr Belmin.
L'arrivée aux ECN
La réforme va entraîner un changement de taille : avec la création de ce DES, la gériatrie va devenir une spécialité comme les autres que les étudiants devront choisir à l’issue de l’examen national classant. « Et le nombre de places dans notre DES sera fixé à l’avance, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec le DESC de gériatrie où il n’y pas de limitation de places. Pour l’instant, le nombre de place dans ce futur DES n’est pas encore fixé et c’est une source d’interrogation importante dans la profession », précise le Pr Belmin.
Comme les titulaires du DESC, ces futurs internes devraient très majoritairement rejoindre l’hôpital où les missions d’un gériatre sont en général très variées, comme le rappelle le Pr Belmin : « On peut exercer dans une unité de gériatrie aiguë ou dans un service de soins de suite et de réhabilitation. Il y a aussi des équipes mobiles et un exercice ambulatoire avec des consultations de jours que beaucoup de gériatres cumulent avec une activité dans une activité de gériatrie aiguë. »
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