« Des vaches à lait ».
C'est le ressenti des carabins après la découverte il y a quelques jours de la vente d'un livre rassemblant les conférences d'entraînement des ECNi de l'université Paris Descartes.
Depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour contrer les prépas privées aux épreuves classantes nationales (ECN) et éviter aux étudiants en médecine de débourser des sommes pharaoniques. La majorité des facultés ont mis sur pied des conférences d'entraînement gratuites dans leurs locaux. Les carabins peuvent également s'exercer gracieusement grâce à la plateforme SIDES, alimentée en sujets par les facs.
L'initiative de Paris Descartes est restée en travers de la gorge de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) pour plusieurs raisons. Il y a tout d'abord le prix du livre : 30 euros. Une incohérence pour les jeunes. Le coût des supports pédagogiques s'élève déjà à 1 091 euros par an en moyenne pendant le second cycle, selon une récente enquête de l'ANEMF. La rémunération mensuelle des étudiants hospitaliers, elle, oscille entre 100 euros (4e année) et 220 euros (6e année).
Crispation
Le flou autour de la rétribution des auteurs et l'utilisation des bénéfices irrite également les carabins. « On ne sait pas exactement qui va toucher quoi. On sait seulement que l'argent récolté doit aider les étudiants boursiers. Mais ce n'est pas aux externes de payer pour cette aide ! » L'ANEMF appelle les rédacteurs et l'éditeur à retirer cet ouvrage de la vente et à présenter des excuses publiques aux carabins. L'association interpelle aussi le ministère de l'Enseignement supérieur en lui demandant de « faire respecter l'égalité des chances » et en rappelant aux universités l'enjeu du partage des dossiers à l'échelle nationale pour le bon fonctionnement du processus ECNi.
À quelques mois des épreuves officielles et après le fiasco de 2017, cette affaire contribue à crisper les carabins. Certains commentaires d'internautes sur les réseaux sociaux ont donné lieu à des propos violents envers les étudiants parisiens, « qui n'y sont pourtant pour rien », tient à préciser l'ANEMF. D'autres n'ont pas oublié que les universités de la capitale ne sont pas toujours les plus généreuses dans le versement des sujets sur la banque SIDES.
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