Une sélection en médecine sera toujours nécessaire car chaque année entrent en faculté de médecine plus de 60 000 candidats ». Deux questions viennent immédiatement à l'esprit. L’entrée en faculté restera-t-elle libre ? Les filières du bac scientifique seront-elles revues ?
L'idée sous-jacente à cette mesure est peut-être de coller à l'examen de fin de 3e année les 2/3 des candidats qui deviendraient des diplômés paramédicaux, assistants médicaux, techniciens de santé voire des officiers de santé ou des infirmiers de l’avant en accédant à un master santé ! De toute façon la suppression du N.C. ne changera pas la donne car il faudra attendre 10 à 12 ans pour en voir les effets :
La réforme des études médicales serait la seule façon de résoudre cette équation pour accompagner la suppression du N.C. prévue pour 2022. Le Pr André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière avait avancé une idée folle « les carabins qui rateraient de peu le concours de médecine seraient repêchés mais s'engageraient à exercer cinq ans dans les déserts ». Cela est une fumisterie car 100 % sont reçus en fin de cycle (ECN). Le Syndicat national des jeunes généralistes (SNJMG) comme nombre de sachants se montre des plus réservés sur cette logique réformatrice.
La durée des études médicales 10 à12 ans pour un MG c’est trop ! L’internat de MG est trop long, il est passé de 1 an à 4 ans et un an de post internat pour pouvoir accéder au secteur 2 ce qui retarde d’autant l’installation. Ainsi, après « La réforme (imparfaite) du 3e cycle des études médicales celle du 2e cycle n’est pas envisagée !
La formation lors du deuxième cycle devra être modifiée. Il faudrait créer des écoles de médecine générale et de soins ambulatoires en orientant les 2/3 des étudiants vers ces filières et les former avec un cycle raccourcit de 2 ans au lieu de 4.
La découverte des territoires lors des études est primordiale pour une future installation. Pour cela des stages en ambulatoire au sein de maisons de santé pluridisciplinaires ou en clinique serait la solution.
D’autres mesures d’accompagnement de la suppression du NC doivent être évoquées car les principaux piliers de la transformation de la santé ne sont pas au rendez-vous. La réforme des études comme nous l’avons vu n’est pas traitée. La simplification administrative non plus.
La pression administrative, insupportable dissuade en effet les jeunes de s’installer. Dégraissons le Mammouth, sinon ce sera la rechute et la mort car les effets de cette mesure ne se sentiront que dans + de 10 ans.
Avec ses « Gosplans à la soviet » l’administration trop pesante a asphyxié l’hôpital public de procédures et de dirigisme technocratique, elle étouffe maintenant les libéraux qui croulent sous les normes.
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