Face à l'explosion des inscriptions en PACES et à la surpopulation des amphis, les autorités universitaires s'en remettront-elles un jour à une loterie pour autoriser l'accès aux études médicales ?
Le rectorat de Paris a déclenché une controverse, en mai, en annonçant un tirage au sort des prétendants à la première année commune pour cette rentrée avant de se rétracter. Il souhaitait limiter l'accès de la première année en fonction des capacités d'accueil de 7 500 candidats en Ile-de-France. Or, 8 000 lycéens avaient choisi en premier vœu la PACES sur le portail d'admission post-bac (APB). L'annonce avait déclenché un tollé chez les étudiants. La conférence nationale des doyens présidée par le Pr Jean-Luc Dubois-Randé s'était également fortement opposée à cette sélection « aléatoire et inique ». Le secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon s'est engagé à tout faire pour que le tirage au sort n'existe jamais. « Il n'y a pas plus stupide comme moyen de sélection », avait-il déclaré.
Sélection à l'entrée et multiplication des expérimentations
Si la loterie a été envisagée, c'est qu'il existe aujourd'hui peu de solutions pour réguler le flux d'inscriptions en première année. L'accès aux études de santé est ouvert à tout bachelier. Le Pr Bruno Riou, doyen de Paris VI et président de la conférence des doyens d'Ile-de-France, souligne que le sujet est l'objet d'âpres discussions avec les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur pour la région parisienne mais des solutions ne seront pas présentées avant des mois.
Les doyens se sont déjà clairement prononcés pour une sélection à l'entrée en PACES. Selon le Pr Dubois-Randé « un prérequis devrait être exigé » : « Il serait bon de limiter l'accès à la PACES aux seuls titulaires des bacs généraux (S, L et ES) », déclarait-il en plein cœur de la polémique.
Les doyens sont également favorables à l'élargissement des expérimentations actuellement menées en PACES dans plusieurs facultés (Angers, Saint-Étienne, Tours, Poitiers, Clermont-Ferrand, Strasbourg et Rouen et Paris V-VII-XIII). L'objectif est de faciliter les réorientations et de développer les passerelles entrantes pour les candidats souhaitant s'engager dans le cursus de santé après une licence.
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