Le projet d'arrêté visant à légaliser le tirage au sort comme ultime recours pour arbitrer l'entrée d'étudiants en première année de licence dans certaines filières en tension « n'est plus à l'ordre du jour et n'a pas de date de parution », a confirmé au « Quotidien » le 19 janvier le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Le texte qui devait être initialement soumis le 17 janvier aux élus de la communauté universitaire du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) a finalement été retiré in extremis par le gouvernement.
Pour autant, le sujet n'est pas clos. Le ministère a précisé que « la concertation est relancée avec les ministères concernés et les organismes représentés au CNESER ».
Toutefois, « le risque d'un tirage au sort pour la première année commune des études de santé [PACES] est quasi nul », ajoute-t-on dans l'entourage de Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Initialement, le projet d'arrêté prévoyait de nouveaux critères d'admission lors de la répartition des candidats en licence après leur préchoix sur le portail d'APB (admission post-bac). Le texte autorisait à l'issue de la procédure (académie d'obtention du bac ; ville de résidence ; ordre de ses vœux et statut familial) le tirage au sort pour départager les candidats si leur nombre excédait encore la capacité d'accueil de la filière en tension choisie. « L'année dernière, aucun tirage au sort n'a été réalisé pour la PACES », rappelle le ministère.
Sujet sensible
Chaque année, les rumeurs concernant un éventuel tirage au sort à l'entrée de certaines licences très prisées vont bon train. L'année dernière, une polémique avait éclaté lorsque le rectorat de Paris avait envisagé ce recours face à l'afflux d'inscriptions en Ile-de-France, avant de reculer devant le refus catégorique des étudiants.
Le surnombre chronique de candidats en PACES dans certaines facultés de médecine conduit les doyens à s'interroger sur des critères de sélection dès l'entrée. L'Ordre des médecins réclame de son côté un système de présélection avant l'année de PACES afin de limiter les taux d'échec.
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