Une étudiante inscrite en première année commune aux études de santé (PACES) à la faculté de médecine d'Aix-Marseille vient de se donner la mort à son domicile, a-t-on appris ce mercredi via nos confrères de « France 3 PACA ».
L'information a été confirmée au « Quotidien » par le Pr Georges Leonetti, doyen de la faculté de médecine Aix-Marseille. Dans un communiqué la fac précise avoir « appris avec stupeur le décès » de cette jeune fille, « une étudiante primante ». Ce drame intervient à un moment particulier, les examens PACES ayant démarré la veille, le 12 décembre et se terminant ce mercredi. La fac précise que la jeune fille ne s'est pas présentée aux premières épreuves du concours. « Une cellule de soutien psychologique est mise en place par l'université pour accompagner les étudiants et les équipes pédagogiques », a précisé le Pr Leonetti. À ce stade, aucun élément établit un lien entre le décès et le cursus de la PACES. «Une enquête de police est en cours», a ajouté le Pr Leonetti
L'ensemble de la communauté universitaire est très touché par ce drame.
Une étudiante de Marseille en première année de médecine s’est suicidée après le concours. Je ne le répéterai jamais assez, ces études et ce métier ne valent pas, ne vaudront jamais, votre vie. #PACES
— Blanche-Neige (@Narry_Laughter) 13 décembre 2017
La page Facebook « Et ça se dit médecin » a également réagi.
Selon les données de l'administration universitaire francophone et européenne en médecine et odontologie (AUFEMO), Marseille accueille 2 852 étudiants dont 1 035 redoublants et sept triplants inscrits en PACES. À l’issue de l'année, les étudiants choisissent en fonction de leur classement et du nombre de places disponibles l'une des cinq filières santé : médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie.
La santé mentale des carabins au cœur des débats
L'année dernière, le numerus clausus de la faculté était de 620 places dont 362 réservées à la médecine pour 2 791 candidats. Le numerus clausus pour l'année 2018 n'a pas été encore publié. Il est attendu dans les semaines qui viennent.
La première année commune aux études de santé est souvent source de polémique car elle laisse sur le carreau de nombreux étudiants. Au week-end de rentrée de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), un atelier a été consacré à la santé mentale des carabins et notamment des jeunes en PACES. La surcharge de travail, la compétition et la pression de la sélection en première année avaient été définies comme des causes de mal-être.
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