L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) s'alarme ce vendredi du manque d'information autour de l'organisation des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) tests. Inquiète d'une éventuelle suppression, elle demande aux pouvoirs publics d'éclaircir la situation rapidement.
Chaque année les étudiants de sixième année s'entraînent pendant trois jours dans des conditions grandeur nature, souvent au mois de mars, trois mois avant les ECNi réelles. « C'est un moyen pour eux de se familiariser avec l'interface et de voir leur niveau », explique Anatole Le Guillou, vice-président chargé des études médicales à l'ANEMF.
Ce test permet aussi aux étudiants d'expérimenter les dernières innovations pédagogiques et aux facultés de vérifier que tout est en ordre dans les procédures.
Toute l'organisation est décidée en amont, au moins cinq mois à l'avance, par le comité de pilotage composé du centre national de gestion (CNG, organisateur des examens), du conseil scientifique de médecine et des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Ce comité définit la date des épreuves tests ainsi que les modalités de fonctionnement ou encore d'éventuelles évolutions docimologiques.
Sauf qu'à ce jour, aucune date n'a été fixée. « D'habitude courant octobre, on connaît les paramètres alors que cette année nous sommes dans le flou, regrette Anatole Le Guillou. Il y aura une réunion en novembre mais si c'est si tard, on se demande s'il n'y a pas des changements... C'est une source d'inquiétude ».
Stress chez les carabins
L'ANEMF redoute la suppression de ces épreuves tests et prévient qu'il est « inenvisageable » d'en arriver là. De fait, 92 % des étudiants avaient participé aux ECNi tests en 2018. « Ne pas offrir aux étudiants une préparation réaliste à cet examen favoriserait le développement de concours privés déjà nombreux, creusant les inégalités sociales », note l'association étudiante.
Depuis le fiasco des ECNi 2017, la défiance des carabins reste réelle. « Les 6e année sont déjà stressés, s'il y a des changements, on ne peut pas leur dire au dernier moment. Les choses doivent être posées », met en garde Anatole Le Guillou.
De surcroit, l'annonce de la suppression des ECNi et de la refonte du second cycle pour les étudiants entrant en 4e année en 2019, « ne doit pas faire oublier les trois promotions qui passeront encore les ECNi en 2019, 2020 et 2021 », insiste l'ANEMF.
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre