Dans un message partagé par le CIRC, le Pr Bach Nga Pham, doyen de l'UFR de médecine de Reims, a expliqué que le jeune interne était originaire de Tours et « avait intégré notre communauté médicale depuis novembre 2018 ».

« Le décès a été découvert vendredi (28 février, NDLR). Pour ce qui est de la cause et des autres informations, nous laissons la famille communiquer ce qu'elle souhaitera. Les internes sont choqués », confie le CIRC, contacté ce lundi par « Le Quotidien ».

Cellule d'aide médico-psychologique

Une cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) a été aussitôt mise en place, joignable par téléphone. La cellule d'accompagnement des étudiants en médecine (CADEM) peut aussi être contactée, rappellent la faculté et le CIRC. C'est une cellule d'écoute anonyme mise en place pour aider les internes vulnérables dans des situations difficiles. La CADEM peut être également saisie par une tierce personne pour signaler un cas de souffrance chez un confrère, camarade ou étudiant.

Contacté par « Le Quotidien », le CHU de Reims ajoute qu'un psychologue de travail est aussi disponible pour les encadrants. 

Sur les réseaux sociaux, ce nouveau suicide d'interne a immédiatement fait réagir la communauté médicale, comme le dessinateur VDC, l'influenceur « Et ça se dit médecin » ou encore des syndicats de médecins libéraux.

 

 

 

La prévalence du suicide dans la communauté médicale, et notamment chez les étudiants hospitaliers, est un sujet récurrent. En 2018, le gouvernement a lancé un plan prévoyant une quinzaine de mesures, inspirées du rapport du Dr Donata Marra, psychiatre, pour lutter contre la souffrance des étudiants en santé.

Parmi les mesures de prévention, la formation des médecins encadrants et coordonnateurs de DES à repérer les signes avant-coureurs de la souffrance des carabins et internes et à la gestion des situations difficiles, mise en place en septembre 2019.

Cette année déjà, une interne du CHU de Lille s'était donné la mort dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 janvier.