La communauté médicale en émoi après un nouveau suicide d’interne à Orléans

Un interne en stage à Orléans s’est donné la mort il y a quelques jours, a confirmé au « Quotidien » une source locale. Un nouveau drame qui vient s’ajouter à au moins quatre autres, recensés depuis le début de l’année. « La multiplication de ces gestes désespérés de futurs médecins est alarmante », a réagi le Syndicat des médecins libéraux (SML) ce jeudi, exprimant « son soutien à tous les internes et plus largement à l’ensemble des étudiants en médecine ».

En France, plusieurs études ont montré la forte prévalence du risque suicidaire chez les internes : trois fois plus qu'en population générale, selon l'InterSyndicale nationale des internes (ISNI), très mobilisé sur ce sujet. Selon l'enquête santé mentale de référence de 2017, 3,8 % des jeunes médecins en formation déclaraient avoir déjà fait une tentative de suicide. Un risque aggravé depuis la crise sanitaire.

« Les hôpitaux doivent modifier leur façon d’aborder la formation des jeunes confrères », souligne le SML, qui propose « de multiplier les stages dans les cabinets de médecine de ville tout au long de la formation des futurs médecins, que l’hôpital, pour l’instant, traite si mal ». D'autres messages ont été exprimés sur Twitter, comme celui de cette interne de radiologie.

6è mois de l’année et nous comptons le 5è suicide d’un interne, en médecine générale en stage à Orléans.
Quand prendrons nous les mesures nécessaires pour cesser cette spirale infernale ?
Pq ne pas organiser des questionnaires de stage pour évaluer l’ambiance des services ?

— SophieTFR (@TheFrenchRadio) July 7, 2021

Mi-mai, Olivier Véran et Frédérique Vidal avaient annoncé la mise en place d’un plan d’action, destiné à réduire les risques psychosociaux (et le risque suicidaire) des étudiants en santé. Les deux ministres avaient condamné « avec la plus grande fermeté ces situations intolérables », citant notamment le harcèlement, les violences morales et sexuelles.