Publiques et en principe accessibles à tous, les études de médecine ont en réalité un coût élevé pour beaucoup d’étudiants. Pour la deuxième année consécutive, l’Association nationale des étudiants en médecine de France publie l’indicateur du coût de la rentrée 2018 pour les étudiants en Paces et en première année de deuxième cycle (DFASM1). Cet indicateur évalue les différents postes de dépenses de la rentrée d’un étudiant non boursier et ne vivant plus au domicile familial. Et la facture est salée.
Pour l’étudiant en Paces, elle s’élève à 5 017 euros en moyenne. Le coût d'une année en DFASM1 est de 3 249 euros.
Pour les deux niveaux, les étudiants ont à régler la complémentaire santé, les frais d’agence, l’assurance logement et la nouvelle contribution vie étudiante et de campus (CVEC), pour laquelle les étudiants de 2e et 3e cycles réclament d’ailleurs une compensation.
Les droits d’inscription sont ensuite un peu plus élevés pour le deuxième cycle qu’en Paces, et les premières années ne paient pas la Sécurité sociale contrairement aux externes, qui cotisent via leurs salaires.
Une préparation aux examens coûteuse
Mais le plus gros des dépenses pour les étudiants réside dans le matériel pédagogique dont l'adhésion aux tutorats ou aux prépas privées pour les Paces. Si les tutorats, gérés par des étudiants en 2e et 3e années sont entièrement gratuits, sauf parfois une inscription annuelle d’une vingtaine euros, ce n’est pas le cas des prépas privées. L’Anemf estime à 3 722 euros de moyenne en région et 4 533 euros en Ile-de-France le coût des prépas privés. L’association demande donc à pousser encore davantage les tutorats et notamment auprès des lycéens pour qu’ils deviennent « l’interlocuteur prioritaire en ce qui concerne l’orientation ».
Pour les étudiants en DFASM, le premier pôle de dépense en matériel pédagogique est l’achat des référentiels de spécialité, nécessaires pour préparer les ECNi. D'un montant moyen de 1221 euros s’ils sont achetés neufs, « leur renouvellement fréquent par les collèges empêche généralement l’achat de référentiels d’occasion », souligne l’Anemf. L’association demande donc à ce que ces référentiels soient inscrits comme des livres scolaires ce qui permettrait à des associations de les revendre moins cher. L’Anemf milite aussi pour la mise à disposition gratuite des versions numériques de ces ouvrages, plusieurs collèges d’enseignants ayant déjà entrepris cette démarche. En outre, même si la plateforme SIDES, permet normalement aux étudiants de DFASM de s’entraîner aux examens, des étudiants souscrivent à des services d’aides à la préparation des ECNi pour un coût moyen de 243,20 euros. « De plus, en Ile-de-France, des organismes privés proposent des services similaires aux conférences d’entraînements des Universités, et leur coût moyen est de 735 euros », ajoute l’Anemf.
Un cumul emploi/étude difficile
Outre ces dépenses « scolaires », l’Anemf évalue les frais mensuels de vie courante de ces étudiants en médecine à 930 euros. Mais la nature des études de médecine rend difficile le cumul études et emploi étudiant. Par ailleurs, les externes ne gagnent pas assez mensuellement pour être éligibles à la prime d’activité. L’Anemf réclame donc l’ouverture de ce droit pour les étudiants hospitaliers.
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