La réforme du 2e cycle (R2C) des études médicales, symbolisée par la disparition des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) est attendue de pied ferme par les étudiants, qui espèrent depuis longtemps la fin « d’un système déshumanisant ». Promise par les ministères en juin 2018, la réforme a dû être reportée une première fois, les universités soulignant la difficulté à mener de front les réformes du premier et du deuxième cycles. Il y a un an, un nouveau report était acté en raison de la crise sanitaire. La R2C doit donc être mise en place pour les étudiants entamant leur deuxième cycle à la rentrée 2021 et la tenue des dernières ECNi aura donc lieu au deuxième semestre 2023.
Promulguer les textes
Et les étudiants en médecine veulent s’assurer que la refonte du 2e cycle ne subisse pas de nouveau report. Dans une lettre ouverte, les référents étudiants de cette réforme interpellent notamment le ministère, les doyens et leurs professeurs pour qu’ils restent mobilisés dans les six mois afin de permettre son entrée en vigueur à la rentrée 2021. « Le délai est suffisant pour une mise en place sécurisée au vu des avancées ayant eu lieu ces derniers mois, mais ce semestre se doit d’être exploité à bon escient », écrivent-ils.
Même si, les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé ont assuré aux représentants étudiants qu’il n’y aurait pas de nouveau report, et que la conférence des doyens, dans une lettre, s’est engagée à son lancement à la rentrée prochaine, les étudiants demandent que ces promesses se traduisent dans les actes. Aux ministères, ils demandent urgemment « de faire paraître les textes officiels de la réforme », d’ « investir massivement dans nos formations » et de « prouver que les conditions d’études et de réussite des futurs médecins comptent ».
Finir les maquettes dans les temps
Aux doyens, ils réclament des engagements concrets sur « l’achèvement des maquettes » et la « formation de tout le corps enseignant » aux nouvelles modalités d’évaluation et aux examens cliniques objectifs et structurés (Ecos) qui vont remplacer le certificat de compétences cliniques. Ils demandent plus de transparence sur l’avancée de la réforme et soulignent qu’il « n’est plus envisageable » que dans certaines facultés, les représentants ou élus étudiants doivent encore se battre pour être intégrés aux discussions sur la mise en place de la réforme.
Enfin ils appellent leurs enseignants à respecter les principes fondamentaux de cette refonte, c’est-à-dire « réduction des connaissances, apprentissage par compétences, entraînement aux nouvelles modalités docimologiques et accompagnement des étudiants à la faculté comme en stage ». « Nous savons que votre statut implique d’autres grandes responsabilités mais il n’est pas question que la pédagogie en soit le parent pauvre », concluent-ils.
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