Étudiants, parents d’étudiants et même le Sénat avaient prié le gouvernement de revoir sa copie sur la réforme de la première année des études de santé. En effet la première année de sa mise en place a été émaillée de nombreux dysfonctionnements. Début mai, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur avaient d’ailleurs dû publier un nouveau numerus clausus pour les Paces doublants (les derniers étudiants de l’ancienne formule), après que le Conseil d’État a retoqué, sur la forme, le premier arrêté du 25 janvier 2021.
Le gouvernement vient donc d’annoncer « plusieurs mesures exceptionnelles ». Dans un communiqué publié ce mercredi, Matignon reconnaît que : « la première année de mise en œuvre de la réforme des études en santé a été fortement perturbée par la crise sanitaire. Elle a par ailleurs suscité des inquiétudes parmi les étudiants et leurs familles ». Après avoir consulté les ministres de tutelle et en suivant les rapports d’information, de l’Assemblée nationale, du Sénat, de la mission de l’Igas et le travail du comité national de suivi de la réforme, certaines mesures rectificatives seront mises en œuvre dès cette année universitaire.
Un décret sur la répartition des places entre cursus
Un décret va être publié afin de « réaffecter » davantage de places entre les nouveaux cursus Pass et Las. « Un décret portera pour l’année en cours de 70 % à 85 % le pourcentage de places réservées à un parcours », précise le cabinet du Premier ministre. Une commission d’examen exceptionnelle va aussi être créée au sein de chaque université, « pour examiner les situations individuelles de certains étudiants », pour qu’aucun étudiant ne se retrouve sur le carreau. Des sessions de rattrapage pour les mineures de chaque parcours vont être mises en place. Enfin Matignon annonce, le maintien de la même discipline majeure de formation entre la première année de licence avec option santé et la deuxième année.
Donner de la visibilité sur le nombre de places
Pour l’année prochaine, des instructions ont été adressées aux universités pour : définir des capacités d’accueil au moins identiques à cette année pour la rentrée 2021-2022, « pour garantir dès à présent la plus grande visibilité possible pour la prochaine année universitaire ». Un accompagnement spécifique pour les étudiants de première année de Las, reçus en deuxième année, avec renforcement du tutorat et des ressources numériques, est aussi prévu. « Afin de garantir la bonne mise en œuvre de ces mesures, une commission pluridisciplinaire de suivi sera également installée dans l’ensemble des universités concernées », ajoute le gouvernement.
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