Alors que le tribunal de Toulon vient de débouter des syndicats professionnels qui demandaient la fermeture des sites du Centre de formation privé portugais Pessoa, le CNPS ne compte pas en rester là. Dans un communiqué publié ce mercredi, le Centre National des Professions de Santé appelle les libéraux de santé à manifester une nouvelle fois aux côtés de la profession dentaire le vendredi 14 mars pour obtenir la fermeture de PESSOA. Le rassemblement aura lieu sur le Parvis de l'église Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement à Paris à 13 heures et devrait se diriger jusque sous les fenêtres du ministère de l’Enseignement Supérieur dans le 5e arrondissement de la capitale.
En juillet, un amendement à la loi relative à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche (dite loi Fioraso) visait à limiter l'implantation d'établissements de formation médicale privés, en renforçant les procédures nécessaires à leur ouverture, exigeant notamment un rattachement à un établissement hospitalo-universitaire français. Cependant, ces dispositions non rétroactives n'ont pas été invoquées dans le jugement toulonnais.
Du côté de la direction de l'antenne française de l'université portugaise, dénommée aujourd'hui Clesi (centre libre d'enseignement supérieur international), on insiste sur la conformité des formations proposées avec la réglementation européenne. «L'Europe, depuis longtemps, a estimé que tous les diplômes européens, s'agissant des professions de médecin, de dentiste, de pharmacien, sont équivalents, et a donc consacré la reconnaissance de ces diplômes", a déclaré à l'AFP son président Bruno Ravaz.
Les antennes de l'université portugaise de La Garde, près de Toulon, et de Béziers dispensent actuellement des formations diplômantes en pharmacie, odontologie, psychomotricité, orthophonie, kinésithérapie et envisagent d'ouvrir à la rentrée prochaine des cursus en architecture et en criminologie. Selon Bruno Ravaz, le Clesi est une réponse à un système de sélection français «dans le cadre du numerus clausus (qui) est horriblement contraignant». «Aujourd'hui environ un quart des praticiens français sont formés à l'étranger. Nous, on intervient pour que certains de ces Français qui ont échoué dans l'université française puissent accomplir leur vocation sans être obligés de passer cinq ans à l'étranger, en Belgique ou en Roumanie», affirme Bruno Ravaz, précisant que les cursus comportent deux années de cours en France, suivies de trois années au Portugal. Une information judiciaire pour «tromperie sur les qualités substantielles d'une prestation» est actuellement en cours d'instruction, mais n'a débouché pour le moment sur aucune mise en examen, a souligné le président du Clesi.
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