L’heure de la rentrée a sonné mais aussi celle de choisir sa spécialité pour près de 9 000 futurs internes en médecine ayant passé les ECNi 2020 en juillet dernier. La procédure de choix définitive en ligne a démarré ce mardi matin pour les étudiants classés de la première à la 650e place et elle s’échelonnera ensuite jusqu’au vendredi 18 septembre. Cet « amphi de garnison » virtuel est chaque année l’occasion de scruter les spécialités et les villes qui rencontrent le plus de succès.
Après une année historique en 2019, qui avait vu la médecine générale remplir pour la première fois tous ses postes, 2020 marque un nouveau record haut en symbole. La spécialité a en effet été choisie pour la première fois en 14e position par Benoît Genest, qui a opté pour l’internat de médecine générale à Angers. Jamais la spécialité n’avait trouvé preneur aussi haut dans le classement. L’étudiant de 23 ans succède ainsi en tant qu’ambassadeur de la discipline à Aurélie Mégnien, classée au 28e rang en 2019 et première à avoir sélectionné la médecine générale.
Jusqu’au dernier moment, l’étudiant originaire de Cholet aura hésité avec les maladies infectieuses. « Ce qui aura finalement achevé de me convaincre c’est le suivi au long cours des patients et le relationnel qui est unique dans cette spécialité et la variété d’exercice qu’elle offre », explique-t-il. Il n’a en revanche pas hésité à rester à Angers, une ville où il a fait son externat, qui lui plaît et où les retours de ses futurs collègues internes sont bons sur la qualité de la formation.
Variété des profils et des exercices
Même s’ils sont encore peu nombreux parmi les « très bien classés » à opter pour la médecine générale (22 dans les 500 premiers en 2020), pour Benoît Genest il y a malgré tout « de moins en moins d’idées reçues autour de la spécialité ». « Les jeunes médecins ont compris l’intérêt d’avoir une spécialité à part entière en médecine générale » et les anciennes rengaines « sont en train de se dissiper gentiment » selon lui. « Ce n’est pas parce qu’il y a plus de places et que c’est plus accessible que c’est une spécialité plus facile pour autant ». L’Angevin est en tout cas ravi d’être l’ambassadeur de la spécialité cette année. « Si cela peut confirmer, s’il y a encore besoin que c’est une très belle spécialité. Dans n’importe quelle spécialité on peut être mauvais, bon ou excellent, il n’y a aucun problème à avoir des gens avec des classements très variés. C’est ce qu’offre la diversité des profils en médecine générale et je suis content que mon choix puisse aider à déconstruire les clichés. »
Si la discipline offre une diversité des profils, elle propose aussi un éventail important de carrières possibles et c’est aussi un élément qui intéresse l’interne pas encore tout à fait fixé sur ce que sera son exercice. « Je veux me laisser l’opportunité de découvrir tout ce qui est possible avant de décider » confie-t-il. Pour ce passionné d’escrime et de rubik’s cube à ses heures perdues, comme pour les 9 000 autres étudiants, cette édition 2020 des ECNi, en pleine crise sanitaire, aura été particulière « Mais paradoxalement, ce n’est pas pour notre année que cela aura été le plus impactant. La crise est tombée sur nos mois de révisions donc nous aurions sûrement été aussi studieux si nous avions eu le droit de sortir. Même si le report a été difficile, nous n’avons pas été trop gênés », souligne-t-il. Son excellent résultat à l’examen le confirme.
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre