En début de mois, lorsqu’Agnès Buzyn a présenté ses propositions pour améliorer le bien-être des étudiants en santé, elle a insisté sur la volonté de faire respecter le temps de travail hebdomadaire des internes de 48 heures. Une volonté qui rejoint les revendications des étudiants mais pas si facile que ça à mettre en place. Dans un communiqué, l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) estime qu’il faudra inévitablement en passer par des « plages additionnelles » prévues par l’Europe.
Faire payer les heures supplémentaires
En effet, le syndicat rappelle que la semaine des internes se décompose en 8 demi-journées de temps hospitalier (ou stage) et d’une demi-journée de temps universitaire. Elles sont réparties sur 11 demi-journées du lundi matin au samedi midi (hors travail de nuit). Une dixième demi-journée hebdomadaire, qui n’entre pas dans le temps de travail, est consacrée à un temps de travail personnel (pour la thèse, les congrès etc). « Des efforts sont mis en place, surtout dans les services postés (urgences, réanimations, etc). Mais la quasi-totalité des services de chirurgie et des services dits « à garde », (cardiologie, néphrologie, hépato-gastro-entérologie) ne respectent pas la législation et sont loin de le faire », écrit le syndicat.
Ne croyant pas à un respect strict du temps de travail, à coups de décrets et d’injonctions, l’Isni réclame donc la mise en place des plages additionnelles. « Nous avons mis 15 ans à faire respecter le repos de garde, nous ne voulons pas attendre autant », prévient l’Isni. Le modèle est celui appliqué pour les praticiens hospitaliers. Comment cela fonctionne-t-il ? Toute demi-journée de présence supplémentaire aux 9 initialement prévues est rémunérée ou récupérée en repos, sur la base du volontariat. « Nous sommes certains que mettre un coût au temps de travail des internes obligera à repenser, en douceur, les organisations de service », souligne l’intersyndicale.
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