Son résultat aux ECNi n’aura rien changé, Marie était déjà bien décidée, et même si sa première place aux épreuves classantes de juin dernier lui offrait tous les choix, le sien était arrêté : ce serait la médecine générale.
Un stage déterminant
L’étudiante bordelaise de bientôt 24 ans est donc désormais interne en médecine générale toujours dans la capitale de la Nouvelle Aquitaine. C’est la première fois que la spécialité est retenue en premier lors de la procédure des choix de postes post-ECNi. Et l’élément déterminant pour la bordelaise a été son stage en cabinet de médecine générale pendant son externat. « Dès le départ je ne me voyais pas me spécialiser dans un seul organe, mais c’est mon stage en cabinet qui m’a vraiment donné envie d’être généraliste. Le contact avec le patient est plus agréable qu’à l’hôpital et surtout j’ai adoré la variété qu’offre la spécialité ». Encore une preuve que faire découvrir la discipline le plus possible au cours des études de médecine est le meilleur promoteur de la spécialité. « Avant ce stage je n’avais vu que l’hôpital, c’est forcément compliqué de choisir quelque chose qu’on ne connaît pas ». L’interne de médecine générale se laisse encore le temps de découvrir toutes les options qu’offre la spécialité, mais pour l’instant elle s’imagine mal exercer autrement qu'à plusieurs.
Des mentalités qui évoluent
Malgré sa première place obtenue aux ECNi, comme pour les autres étudiants cette année aura été particulière. « C’est une année avec beaucoup de périodes de révisions sans cours ni stage et quand tout est fermé à côté, qu’il n’y a pas de possibilité de s’aérer la tête, c’est compliqué », surtout pour cette pratiquante assidue de danse classique. Comme pour beaucoup de ses collègues le manque d’interaction sociale a été pesant. Ce qui ne l’a pas empêché d’obtenir cet excellent résultat et d’être mise aujourd’hui en avant.
Même si Marie Ahyerre avoue être un peu gênée de l’attention reçue depuis le début de l’été, elle est malgré tout « contente » que la spécialité puisse avoir cette visibilité grâce à elle. Car sa décision n'est pas passée inaperçue et lui a valu des remarques diverses et variées. « Tout le monde donne son avis », confie la néo-interne. Si ses proches n’ont pas été surpris, un tel choix est encore malheureusement source d’étonnement chez beaucoup. « Surtout au début, mais quand on explique pourquoi on veut faire ça, c’est malgré tout rare que les gens ne comprennent pas », même si certains continuent de penser que « c’est du gâchis ». « Mais j’ai choisi pour moi », souligne-t-elle.
Et elle en est persuadée, les mentalités ont évolué autour de la spécialité. « Il y a encore des idées reçues, notamment chez certains professeurs ou la génération du dessus, mais ça change. Dans ma promotion, tout le monde trouvait ça très bien de faire de la médecine générale, il y a moins de préjugés qu’avant ».
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