Les syndicats de médecins seniors se montrent solidaires à leurs cadets. Après l'appel à la grève nationale des syndicats d'internes, – pour protester contre l'ajout d'une 4e année aux études de médecine générale « en priorité » dans les zones sous-denses, les syndicats de médecins ont décidé d'apporter leur soutien aux futurs médecins.
Envoyer les internes dans les déserts : une mesure irresponsable selon les syndicats
Par voie de communiqués, certains syndicats ont ainsi annoncé se rallier à leur cause : « On ne résoudra pas la question des déserts médicaux par la contrainte ni en faisant porter sur les épaules de la jeunesse le poids de 25 ans d’erreurs commises par les gouvernements successifs au nom de la maîtrise comptable des dépenses », dénonce ainsi le SML ce vendredi 7 octobre.
« Le conventionnement sélectif est la pire des solutions et elle va aggraver la crise des vocations », ajoute par ailleurs l'organisation syndicale.
Pour la CSMF, « la solution qui consisterait à envoyer les internes, seuls, dans les déserts médicaux (est) irresponsable tant vis-à-vis de la population concernée que vis-à-vis de nos jeunes confrères ». Un avis partagé par le SML qui pointe le problème du « manque de maîtres de stages » comme un « véritable obstacle » au déploiement de cette mesure.
MG France, représenté par sa présidente, le Dr Agnès Giannotti, apporte également son soutien à la mobilisation des internes et étudiants en médecine. « Nous comprenons leurs inquiétudes et partageons leurs interrogations. Il faut absolument qu'ils soient rassurés et que les conditions de cette 4e année leur conviennent », insiste-t-elle.
Dire non à la coercition
Pour rappel, l'InterSyndicale Nationale des Internes (Isni) et l’InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) ont lancé, la semaine dernière, un appel à la grève à partir du 14 octobre et à la mobilisation ce même jour à Paris. Le rendez-vous est donné à 14 heures devant le ministère de la Santé.
Les deux syndicats d'internes, rejoints dans la foulée par l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), souhaitent « dire non à la coercition » et protester contre l'ajout d'une quatrième année au DES* de médecine générale.
[GREVE DES INTERNES] Le gouvernement veut « inciter » les #internes à aller dans les déserts médicaux. Il veut leur interdire l’intérim après leur diplôme. Pcq tout contrôler de notre exercice pendant nos études ne leur suffit plus. A l’ISNI, on vous a entendu et on dit NON ! pic.twitter.com/pQfrXMCmSJ
— ISNI - InterSyndicale Nationale des Internes (@ISNItwit) October 1, 2022
*Diplôme d'études spécialisées
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