Les traditionnels « week-ends d'intégration » en médecine seront désormais mieux encadrés pour éviter les bizutages d'étudiants et autres débordements. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal vient de signer, avec les universités et l'ensemble des représentants d'associations étudiantes dont l'Anemf (étudiants en médecine), une charte intitulée « Événements festifs et d’intégration étudiants : vers une démarche de responsabilité partagée ».
[[asset:document:12625 {"mode":"full","align":"","field_asset_document_desc":[]}]]« Chaque année, les évènements organisés pour l’intégration des nouvelles promotions sont associés à des prises de risques, qui peuvent conduire à des drames », déplore le ministère. Les bizutages et les fêtes organisées en médecine sont loin d'être épargnées et sont même connus pour être le lieu de beaucoup d'excès. Récemment, l'université de Caen avait d’ailleurs annulé son week-end d'intégration pour des soupçons de dérapages lors de la précédente édition.
Signature de la charte #StopDangerWEI ! L'objectif ? Accompagner les associations étudiantes dans l'organisation d'événements d'intégration. Consultez la charte ▶️ https://t.co/LmrscjDvUi pic.twitter.com/h6a0NtC6T0
— Sup-Recherche-Innov (@sup_recherche) 10 octobre 2018
Cette charte vise à mieux organiser et mieux encadrer les festivités « Les organisateurs devront renseigner notamment leur programme, leur budget, les risques accidentels liés au lieu de la soirée ou du week-end », explique le ministère dans un communiqué. De leur côté, les établissements s’engagent à accompagner les organisations étudiantes « notamment dans la formation à la réduction des risques accidentels ou les premiers secours ». Un guide pour organiser des soirées responsables a également été créé.
Prévention des risques liés à l'alcool
La charte sera déclinée dans chaque université en fonction des problématiques locales et en collaboration avec les assos étudiantes. Les corpos de médecine participeront donc à l'élaboration de ces chartes. Pour Clara Bonnavion, présidente de l'Anemf, les corpos « sont conscientes de cette problématique et déjà proactives dans la prévention » de ces débordements.
Les associations attendent désormais des moyens humains et financiers pour pouvoir organiser au mieux et en toute sécurité des événements festifs. « Former des personnes aux premiers secours, organiser des navettes pour rentrer de soirée, tout cela coûte cher et les associations ne peuvent pas suivre », déplore Clara Bonnavion. L'Anemf aimerait également être davantage soutenue par les services universités dans la diffusion de messages de prévention auprès des étudiants. « Nous sommes pour l'instant les seuls à le faire et nous passons parfois pour des rabat-joie. Il nous faut absolument le soutien d'autres acteurs », plaide l'étudiante en médecine.
Le ministère a également diffusé une vidéo de sensibilisation sur Internet. On y entend le témoignage de Sébastien, qui a perdu son frère David, étudiant en dentaire, lors d'un week-end d'intégration à cause d'une consommation excessive d'alcool :
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