Les victimes du harcèlement sexuel incarnées par trois actrices très en vue : c'est « Scandale », de Jay Roach, avec Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie, inspiré de l'histoire vraie des journalistes qui, en 2016, ont fait tomber pour harcèlement sexuel le patron de la très puissante et conservatrice chaîne de télévision Fox News (Roger Ailes, incarné par John Lithgow). Alors que se tient le procès d'Harvey Weinstein, Hollywood a vite fait de transformer les drames du jour en superspectacle.
Autre production américaine, pour les amateurs d'action et de thriller, « Bad Boys for Life », 3e volet des aventures du duo Will Smith-Martin Lawrence, flics cette fois en guerre contre un parrain roumain.
Côté français, « Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part », mélo familial librement adapté du livre d'Anna Gavalda signé par l'acteur-réalisateur Arnaud Viard, avec Aurore Clément, Jean-Paul Rouve, Alice Taglioni, Benjamin Lavernhe…
Fils d'immigrés algériens, Abdel Raouf Dafri, le scénariste d'« Un prophète », « Mesrine » et « Braquo », a choisi pour sa première réalisation d'évoquer la guerre d'Algérie. « Qu'un sang impur » a pour héros un vétéran de la guerre d'Indochine auquel est confiée en 1960 une mission quasi suicidaire, aller récupérer le corps d'un colonel porté disparu dans les Aurès. « Plus qu'un film de guerre (c'est) aussi un film sur l'identité française ».
Autre premier film, « K contraire », de Sarah Marx, raconte le combat pour se réinsérer d'un jeune homme qui sort de prison (6 mois pour une petite affaire de stups) et doit s'occuper de sa mère dépressive (Sandrine Bonnaire).
Cinéaste belge, Fabrice Du Welz signe avec « Adoration » le dernier film d'une trilogie ardennaise, après « Alleluia » et « Calvaire ». Un film épuré, « un conte cruel », dit-il, qui met en scène un gamin solitaire qui va tomber fou amoureux d'une jeune patiente de l'hôpital psychiatrique où travaille sa mère, et qui va partir avec elle loin des adultes.
Avec « le Photographe », la société indienne au filtre de Ritesh Batra, le réalisateur du sensible « The Lunchbox » (2013) : un photographe de rue demande à une jeune femme de la bourgeoisie de Bombay de se faire passer pour sa fiancée devant sa grand-mère, qui souhaite le voir marié.
« La Llorona » de Jayro Bustamante, mêle épouvante et politique avec un général guatémaltèque qui a joué un rôle dans le génocide des Mayas dans les années 1980 et une pleureuse, fantôme menaçant sorti du folklore latino-américain.