« C’est une réelle avancée, tant pour les patientes que pour la profession », se réjouit le Dr Lionel Barrand, biologiste libéral et président du syndicat Les Biologistes Médicaux. Les biologistes, qu’ils soient pharmaciens ou médecins, étaient certes déjà autorisés à réaliser des prélèvements sur les patientes dans le cadre du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (DOCCU, qui concerne les femmes de 25 à 65 ans). Mais les laboratoires devaient s’appuyer sur l’ordonnance d’un médecin généraliste, d’un gynécologue ou d’une sage-femme pour que l’analyse du test soit prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie, sans avance de frais.
Évolution du rôle des biologistes
Dans un courrier daté de la fin du mois de juin adressé aux femmes éligibles, la Cnam leur précise qu’une telle ordonnance n’est plus nécessaire et que la simple présentation du courrier d’invitation au dépistage suffit désormais. À charge pour les biologistes, dont le rôle évolue, de vérifier l’éligibilité de la patiente au DOCCU, à savoir l’absence d’antécédents personnels ou d’examens récents qui rendraient le dépistage inutile.
Il leur revient aussi d’informer et d’orienter la patiente ayant un dépistage positif vers des examens diagnostics complémentaires. « Nous saluons cette évolution qui reconnaît le rôle central des biologistes médicaux dans le parcours de dépistage et qui renforce notre place dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus », déclare le Dr Barrand.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus concerne donc 17,8 millions de femmes (dans la tranche d’âge 25-65 ans) et, selon Santé publique France, n’atteint que 59 % de sa cible.
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