Depuis le 1er mai le C s’est mué en G et les généralistes peuvent enfin coter en toute légalité la consultation à 25 euros. Mais visiblement c’est aussi le début de la galère pour certains. Cause principale d’agacement chez certains praticiens : des logiciels qui refusent la facturation. Effectivement certains éditeurs n’ont pas fait les mises à jour à temps et demandent des compléments payants pour fonctionner correctement. Des bugs et une tactique « assez habituels » au moment des revalos d’après Jean-Paul Hamon président de la FMF. Sur un forum de médecins Facebook, un médecin explique : « je fais la mise à jour de mon logiciel médical pour le C qui devient G... Et là bizarrement, je me rends compte que (…) le système refuse la facturation et demande un complément de licence bien entendu facturable, pour modifier ladite cotation. Foutage de gueule comme d'habitude et escroquerie sans nom » écrit-il, « la pilule a du mal à passer » conclut-il. Sur Twitter aussi certains ne sont pas très étonnés de cette galère.
ça y est premeir refus de validation en GS
— delamare (@delamare41) 3 mai 2017
Plusieurs généralistes se plaignent aussi que face aux difficultés rencontrées les services d’assistance sont aux abonnés absents « La mise à jour ne s'est pas faite.... je n'ai pas réussi la manip .....assistance injoignable (37 appels ) et pas de réponse aux mails......trop déçue » raconte ainsi une consoeur. « Visiblement certains confrères ont également rencontré des problèmes avec leurs lecteurs de carte vitale », explique également Jean-Paul Hamon. Face à ces galères, certains confient être repassés aux feuilles de soins papier en attendant du mieux et les astuces et retours d’expériences des uns et des autres vont bon train sur les réseaux sociaux.
MG France a de son côté mis en ligne la procédure de dépannage du lecteur de carte vitale à domicile, photos à l’appui et propose un numéro de téléphone (01 43 13 13 13) et une adresse mail (services@mg-france.fr) à joindre en cas de difficulté avec la nouvelle cotation. Les différents syndicats ont de toute façon demander aux professionnels de faire remonter les différents problèmes rencontrés lors des premiers jours de cette nouvelle nomenclature. « Nous avons une réunion de commission mixte paritaire avec la Caisse le 11 mai donc on en profitera pour mettre ça sur le tapis » explique Jean-Paul Hamon.
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